Le football ivoirien connait une crise de visas. Plusieurs Ambassades dont celle de la France, ont décidé de ne plus attribué de titre de séjour aux jeunes footballeurs, en provenance d’Abidjan. La conséquence d’un réseau de transferts frauduleux. Accusé d’en être élément, Dié Serge Aristide dément toute implication.

En Avril dernier, Diabaté Abdoulaye, président de Lanfiara Management Sport, accompagné d’Amza Gamal, président du centre OSA, avait dévoilé le pot aux roses. En effet, Dié Serge aurait frauduleusement convoyé une dizaine de jeunes footballeurs finalement arrêtés en France. « Je ne connais pas personnellement Dié Serge. Cependant, ce qui se raconte sur lui est  grave et mérite notre réaction. Nous interpellons donc  l'Association des footballeurs ivoiriens, la Fif et tous les acteurs », avait-il déclaré le 27 avril 2017, en conférence de presse. Une sortie appuyée par Amza Gamal qui a révélé qu’Adama Kangouté, ex-défenseur de l’ASEC Mimosas, avait fait les frais de l’ex-international ivoirien.

Des accusations rejetées par Dié Serge qui, depuis l’Europe a demandé à ses proches et ses fans, « de ne pas prêter attention à ces allégations montées de toutes pièces dans le but de ternir mon image par pure jalousie ». Dans les colonnes de lareference.net, l’ex-milieu de l’Africa  s’est voulu rassurant sur sa moralité saine qui ne date pas d’hier. « Ceux qui me connaissent savent que j'ai toujours donné à mon prochain au lieu de prendre. Donc sans donner de l'importance à ce que ces détracteurs racontent,  je souhaiterais rassurer toute l'opinion publique que tout ceci est de l'utopie tout en laissant le soin à mes avocats de s'occuper de cette affaire. Et je suis sûr que je sortirai grandi de cette affaire », a-t-il indiqué.

En attendant, la Fédération Ivoirienne de Football, interpellée par plusieurs représentations diplomatiques en Côte d’Ivoire, a décidé de porter plainte contre X. Sory Diabaté, premier vice-président de la FIF, a confirmé cette démarche, qui devrait permettre de démanteler un vaste réseau de faussaires, qui fait du tort à l’image de marque du football ivoirien.

Patrick GUITEY