Une semaine après son élection à la tête de la Fédération Ivoirienne de Boxe (FIB), Arsène Yéboué n’aura pas mis du temps à communiquer la liste des membres de son bureau. Au nombre de 11 personnes auxquelles s’ajouteront 24 autres qui chapeauteront les différentes commissions, le bureau exécutif semble être prêt à remettre la boxe ivoirienne en scelle. Les chantiers et les moyens pour le faire, Arsène Yéboué a choisi sport-ivoire pour  s’y étaler, en plus des rapports qui existent entre lui et des adversaires des élections, surtout avec le Colonel N’Datchi Stanislas, Président sortant.
Après plusieurs années vous voilà à présent au poste de Président de la FIB à la suite d’une lutte acharnée.
Ça n’a pas été facile. C’était un combat et il fallait que cela soit pour que les choses changent. Cela a peut-être mis du temps pour faire comprendre mon idéologie et ma vision pour la boxe ivoirienne, mais aujourd’hui le combat a payé car je suis élu à la tête de la Fédération Ivoirienne de Boxe. Il n’y a donc plus de commentaires à faire sur le passé. Nous nous tournons vers l’avenir pour relancer la boxe ivoirienne.
Quels sont les grands chantiers de votre mandat de  4 ans ?
Dans un premier temps, il faut mettre les structures en place, faire de la formation à travers des séminaires de recyclage de toutes les composantes de la fédération. Nous allons également organiser des compétitions nationales pour permettre aux clubs de jauger leurs poulains. Après, nous allons nous projeter sur l’échiquier sous-régional, africain puis mondial. 
Quels sont les moyens dont vous disposez pour réaliser ces objectifs ?
Nous comptons déjà sur nos propres ressources financières. Il y a également les retombées parafiscales que la tutelle, que je tiens à remercier à travers le Ministre Dagobert Banzio, nous allouera. Ceci ajouté aux apports des sponsors pourra nous permettre de relancer le noble art en Côte d’Ivoire.
Quels sont vos rapports avec vos adversaires et surtout, ceux avec le Colonel N’Datchi, le Président sortant ?
Il n’y a pas de feu à la maison. Je communique avec tout ceux que vous venez de citer. Nous sommes là pour travailler pour le pays et non pas pour un individu. J’ai fait appel à toutes les intelligences du monde de la boxe ivoirienne pour mener à bien la tache qui nous incombe à tous. C’est pourquoi mon bureau et composé de personnes proches de mes adversaires d’hier. N’Datchi a prouvé que l’on peut compter sur lui, il n’est, de facto, nullement écarté. Si je devais m’appuyer sur les tractations du temps des élections je n’aurai pas pris ces décisions. Mais je suis un homme de paix et j’entends impulser la réconciliation vraie au sein de la grande famille de la boxe pour un nouvel élan.
Interview réalisée par Patrick GUITEY