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Eugène Diomandé (Président du Séwé SSP) : « Anouma doit changer son fusil d’épaule »

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Eugène Diomandé (Président du Séwé SSP) : « Anouma doit changer son fusil d’épaule »

21 May 2007 0
Eugène Diomandé (Président du Séwé SSP) : « Anouma doit changer son fusil d’épaule »

Il n’a pas sa langue dans sa poche. Eugène Diomandé épluche l’actualité sportive sans fard. De la crise que connaît son club à celle de l’UFOA en passant par son avenir à la tête du Sewé, Eugène Diomandé se livre. Suivez-le.
 
· Qu’est-ce qui explique ce début de saison difficile de votre équipe ?
: J’avoue que je ne comprends pas. Je croyais en effet disposer d’un effectif de qualité pour jouer le titre cette année. Nous avons certes perdu les bons éléments. Mais, les recrutements que nous avons faits étaient susceptibles de combler le départ de ces ténors.
· Sur le plan local, n’avez-vous pas trouvé des recrues à même de vous donner satisfaction ?
: Je dirais, à ce niveau, que nous avons recruté des éléments déjà titulaires au sein de leurs clubs la saison dernière. C’est ainsi que nous avons enrôlé le jeune Atcho Djobo Hermann. Il évoluait à l’Africa Sports l’année dernière. Je pense même qu’il a su tirer son épingle du jeu au sein de cette équipe des Aiglons. Au Denguélé, nous avons recruté Yéo Liofra. Lui aussi avait réalisé une belle saison avec son club. Enfin, je n’ai pas voulu laisser partir un jeune joueur comme Yaya Soumahoro. Car, pour moi, c’est une valeur naissante du football ivoirien.
· Quel bilan faites-vous donc de ces recrutements ?
: Le bilan est négatif. J’ai un peu surestimé ces renforts. Que ce soit sur le plan interne ou externe. Je suis même déçu du contingent libérien. J’avoue que je m’attendais à mieux que ce que les joueurs libériens m’ont montré.
· Hormis l’échec des recrutements, à quel niveau votre équipe a-t-elle aussi péché ?
: Je n’ai sans doute pas pris en compte suffisamment l’aspect mental de mes joueurs. C’est peut-être là le vrai problème. Parce qu’au fond, si je me réfère aux matches que nous avons disputés jusque-là, je n’ai pas le sentiment que nos adversaires nous étaient réellement supérieurs. Que ce soit sur le plan technique ou individuel.
· Que voulez-vous dire par aspect mental ?
: Je veux dire que j’avais des joueurs qui n’avaient plus faim. Ils se plaisaient d’être dans un confort moral, parce que j’avais tout mis à leur disposition. Mais, en retour, ils ne faisaient rien sur le terrain pour que nous ayons des résultats. D’ailleurs, depuis le début de la saison, je n’ai pas senti en eux une grande détermination, ni une totale agressivité dans le jeu. L’aspect moral a été un paramètre que je n’aurai jamais dû négliger.
· Ont-ils abusé de votre bonne foi, par rapport au fait que vous vouliez les mettre à l’abri du besoin ?
: Oui. Aussi, à ce niveau, je suis même prêt à recevoir des leçons de l part d’un club comme l’Asec. Je veux dire que j’ai voulu un peu imiter la politique du club jaune et noir qui consiste à mettre les joueurs à l’abri du besoin.
· Que leur avez-vous donc proposé concrètement ?
: J’ai proposé de très bons salaires à mes joueurs. Tout le monde sait qu’ici, la plupart des joueurs qui évoluent dans les clubs, en dehors de l’ASEC, ne gagnent vraiment pas grand-chose. Je voulais les mettre à l’abri du besoin. C’est pour cela que j’ai opté pour une bonne politique de salaire. En fait, je m’étais trompé. En tout état de cause, j’ai compris qu’en football, il faut avoir la carotte et le bâton. Au début, j’avais la carotte en main. Mais, il me manquait le bâton. Je viens de l’avoir.
· D’où cette décision de vous séparer d’une grande partie de votre effectif…
: Nous avons sans doute trouvé le remède pour soigner l plaie du Séwé. Quand vous mettez une prothèse en bois sur une jambe, cela n’a aucun effet. Parce que la jambe semble être la même. En revanche, lorsque vous crevez l’abcès d’une plaie sur une jambe, malgré la douleur, vous avez beaucoup de chance d’être guéri.
· Est-il vraiment nécessaire de licencier la quasi-totalité de vos titulaires ?
: J’ai choisi de mettre le doigt dans la plaie. Et, aujourd’hui, je constate que beaucoup de joueurs ont du mal à s’adapter à la rigueur de l’encadrement et à l’intensité du travail. Maintenant, nous allons privilégier le critère de la performance. C’est le prix à payer pour le renouvellement à 90% de notre effectif. C’est un changement positif. Et bientôt, on va retrouver une performance équipe du Séwé.
· Avez-vous encore des ambitions après tout ce remue-ménage ?
: Nos chances pour le titre sont peut-être hypothéquées. Mais, cela ne veut pas dire que nous avons abdiqué. Ensuite, nous sommes encore en course pour une place en compétitions africaines. A ce niveau, nous avons toutes nos chances.
· Cette crise ne vous a-t-elle pas moralement affaibli ?
: J’avoue que je suis frustré. C’est une situation difficile à supporter pour moi comme pour tous les autres membres du comité directeur. Depuis que j’ai pris cette équipe en charge, nous étions habitués au caviar et au champagne. Aujourd’hui, c’est le contraire. Je ne méritais pas çà. Et, sans vilipender les plats locaux, le Séwé. Il fallait donc travailler avec tout le monde, sns exclure personne. C’est ce que j’ai fait dans un premier temps. En clair, en lieu et place d’un compromis que j’aurais dû trouver, j’ai accepté de faire une compromission au niveau des choix.
· Pereira, Zaré Mamadou, Kessié Gervais, Boudo Mory, ne trouvez-vous pas que votre équipe a consommé un peu trop d’entraîneurs en trois ans ?
: J’ai commis l’erreur de ne pas recruter un entraîneur qui obéit à mes critères. C'est-à-dire, à ma philosophie et à mon ambition de bâtir une grande équipe de San Pédro. Après Pereira, lui-même, qui est venu avec Kessié Gervais.
· Il y a eu après, la parenthèse Amuah Lambert et Boudo Mory…
: Boudo Mory est arrivé par l’intermédiaire d’Amuah Lambert. En recrutant Amuah Lambert, je lui avais fixé une mission bien précise. Il devait me trouver un entraîneur de qualité pour faire progresse le Séwé. Je me suis appuyé sur Amuah parce qu’il a été à l’école du Français Jean Marc Guillou. Amuah m’a demandé d’engager Boudo Mory. J’ai cru que leur duo pouvait donner quelque chose. Mais, j’ai fait fausse route. Car en réalité, Amuah Lambert avait plutôt des dispositions pour la formation.
· Puisque les locaux ne semblent pas vous donner satisfaction, pourquoi n’avez-vous pas songé à engager un technicien expatrié ?
: J’avais songé à recruter un entraîneur expatrié. Finalement, j’ai abandonné ce projet. Parce que, je ne veux pas recruter un entraîneur expatrié dont la compétence est moyenne. Je recherche la compétence. Pour certains, un entraîneur blanc inspire respect et crainte auprès des joueurs. Moi, je ne vois pas les choses de cette façon. Je voulais même prendre sur le plan local un entraîneur comme Didier Ottokoré. Je pense qu’il a des qualités. Malheureusement, le Stade n’a pas voulu le lâcher.
· Qu’attendez-vous de Lama Bamba ?
: Lama Bamba a un passé. Il a l’expérience de la gestion des équipes à un très haut niveau. Lama m’a convaincu. Il a l volonté de vouloir bâtir quelque chose au Séwé. C’est un entraîneur de haut niveau. Nous l’avons recruté pour qu’il impose sa rigueur aux joueurs. Aujourd’hui, je veux un encadrement technique qui a du métier et fait preuve de rigueur dans le travail.
· Pensez-vous avoir pris une équipe de San-Pédro assise sur un champ de mine ?
: Effectivement, je suis arrivé à San Pédro sur un terrain miné. Mais, c’est par amitié pour Yébarth Justin que j’ai accepté de prendre les rênes de cette équipe de Séwé. J’aime aussi cette ville de San Pedro. La région me plaît bien. C’est ici que j’aimais prendre mes vacances. C’est donc pour cela que j’ai cédé à la proposition de mon ami Yébarth Julien en m’engageant avec le Séwé.
· Vous sentez-vous victime d’une tentative de déstabilisation de la part de vos adversaires ?
: Certaines personnes se sont montrées hypocrites. D’ailleurs, les derniers foyers de rebellion ne sont pas encore éteints. Peut-être que ce sont les bons résultats que nous avons obtenus qui nous donnent, pour le moment, cette petite trêve. Dans tous les cas, je déplore ce genre d’agissement de la part de certaines personnes.
 
· Ne veut-on pas vous pousser à rendre le tablier ?
: Sans doute. Mais, je ne compte pas renoncer à ma mission. Je vais la poursuivre. Parce que je ne voudrais pas décevoir toutes ces nombreuses personnes qui ont cru en moi. Je ne dosi odnc pas les lâcher maintenant. Mais, c’est vrai. J’ai eu, parfois, envie d’abandonner.
· Pourquoi ne l’avez-vous pas fait ?
: Je veux aller jusqu’au bout. Je me battrais pour que le Séwé puisse terminer la saison en ayant un rang honorable. C’est mon objectif. Cela me permettra ensuite de poursuivre l’œuvre de construction du club. D’ailleurs, nous venons d’acquérir un car. Il est arrivé et il nous sera livré dans quelques jours. Nous avons aussi démarré la construction d’un complexe sportif. Nous aurons donc un terrain d’entraînement plus un siège.
· A partir de quand ce complexe sportif sera-t-il opérationnel ?
: D’ici l fin de la saison, je pense que nous aurons bouclé tous ces chantiers. Alors, le jour où je partirai du Séwé Sports de San Pédro, ce sera donc la tête haute. Et bientôt, mon mandat prendra fin. Je pense qu’il n’est pas impossible que je quitte le club à la fin de cette saison.
· Finalement, ces multiples peaux de banane qui sont jetées sur votre chemin, ne vous poussent-elles pas à regretter d’avoir pris les rênes du Séwé de San-Pédro ?
: Non pas du tout. Je n’ai jamais voulu diriger un club d’Abidjan. Et puis, je trouve qu’il y a trop de clubs à Abidjan. Je voulais aussi créer un second pôle de développement du football en Côte d’Ivoire. J’avais donc voulu commencer par Bouaké qui est une ville charnière. Malheureusement, la situation de crise que nous vivons nous a freinés.
· Serez-vous quand même candidat à la FIF un jour ?
: (Embarrassé) Jacques Anouma vient d’entamer n autre mandat de quatre ans. Il prend fin en 2010. J’estime que, pour le moment, il est prématuré de parler de m candidature. Mais, pour moi, la présidence de la FIF n’a jamais été un sujet tabou. C’est plutôt une noble ambition. Je pense avoir les idées, les relations et les moyens pour diriger le football ivoirien.
· N’est-ce pas de la prétention…
: Non, pas du tout. Je suis en réalité mieux outillé pour diriger une Fédération de football plutôt qu’un club de football. J’ai accepté de diriger un club de football pour diverses raisons. Je me devais de faire mes preuves sur le terrain de la gestion. A l’époque, certains présidents de clubs n’hésitaient pas à m’attaquer sur ce terrain-là. Ils me jugeaient même incapables de diriger un club.
· Cette expérience avec le Séwé est-elle pour autant suffisante pour vous permettre de prétendre diriger la FIF ?
: Je pense sincèrement que je suis prêt aujourd’hui pour diriger la FIF. Sachez aussi que mon expérience de président ne s’arrête pas uniquement à la Jeunesse Football Club de Cocody et au Séwé de San Pédro. J’ai aussi servi en Italie. En qualité d’administrateur du club de Salernitana qui était en Série B italienne (2ème division). Ensuite, j’ai également participé à des discussions pour la reprise du club de Nice en France. Le tissu économique du football européen ne m’est pas étranger.
· Etes-vous d’accord ou pas avec sa gestion ?
: Jacques Anouma  marqué des bons points. Notamment au niveau de la sélection nationale. Nous avons une bonne génération de joueurs. Je pense que le mérite du président Jacques Anouma, c’est d’avoir pu mettre tous les moyens à la disposition de cette génération-là. C’est grâce à cela que les Eléphants sont parvenus à atteindre le haut sommet. Sur le plan local, Jacques Anouma a augmenté la subvention des clubs. Aucune œuvre n’est cependant parfaite. Néanmoins, j’estime que le président de la FIF a la possibilité de faire plus pour la construction du football ivoirien. Il peut faire mieux.
· Quelle solution faut-il envisager pour ramener les spectateurs dans les tribunes ?
: Moi, j’ai ma petite idée pour créer un engouement autour des compétitions nationales. Ce sera d’ailleurs l’un des points sur lequel je vais m’appuyer au cours de ma future campagne. Pour le moment, je n’en dis pas plus.
· A côté de la qualité médiocre du niveau de jeu, ne pensez-vous pas que cette défection soit un peu liée à la concurrence que fait aujourd’hui la télévision ?
: C’est une piste. Dans ce cas, il faut rechercher une collaboration cohérente entre la télévision nationale et la Fédération. La télévision est aujourd’hui concurrente des compétitions nationales. J’estime en effet, qu’on ne peut pas retransmettre un match de Chelsea au moment où la Ligue 1 se dispute. A côté de ça, il faut aussi impliquer fortement la presse sportive.
· C'est-à-dire…
: Nous devons prendre, ensemble des mesures incitatives afin d’impliquer la presse sportive. Il faut organiser des séminaires clubs-presse et FIF-presse. La presse a d’ailleurs recréé la rivalité ASEC-Africa au cours de leur dernier derby. Ce battage médiatique dans les journaux a donc suscité un intérêt auprès du public. Le stade a donc fait le plein à moitié.
· Que vous inspirent les commentaires élogieux faits à votre endroit par Francis Ouégnin, le président de la section football de l’ASEC, qui dans nos colonnes, a apprécié le travail que vous avez abattu au Séwé récemment ?
: Cela me va vraiment droit au cœur. Parce que ces commentaires proviennent d’un dirigeant de l’ASEC. Mais  surtout de la famille Ouegnin. Que ce soit Francis Ouégnin, Simplice Zinsou, feu Me Mondon et bien d’autres grands dirigeants, ils restent tous, pour  moi, des exemples. Francis Ouegnin qui est un grand frère vient d’ouvrir une petite porte. J’irai le voir pour échanger. Je n’ai jamais fait la guerre à l’Asec. Ce club a été ma famille. Je suis donc flatté par les propos de Francis Ouégnin. Cela dit, je ne suis pas un fanatique de l’ASEC. J’apprécie plutôt beaucoup l’Africa.
· Quels sont vos rapports  avec Me Roger Ouégnin ?
: C’est un aîné que je respecte. Mais il a son caractère. J’ai le mien. Moi, j’aime les gens qui sont tolérants. En revanche, je pense que Me Roger Ouégnin a un caractère  dictatorial. C’est son côté-là que je n’approuve pas. C’est tout. Sinon, je sais que Me Ouégnin est un grand dirigeant. Et puis, il faut bien avoir des épaules solides pour diriger l’ASEC pendant deux décennies. Il n’y a pas de guerre  entre nous. Nous vivons plutôt une cohabitation pacifique après quelques échauffourées verbales.
· Comment expliquez-vous cette domination sans partage de l’ASEC ?
: Me Ouégnin a débarqué à la tête de l’ASEC à un bon moment. Il avait ave lui plusieurs sponsors. Ce n’est pas l’ASECqui avait Sol Béni au départ. Le Stade d’Abidjan était aussi intéressé par l’achat de Sol béni. Mais l’ASEC qui avait plus de moyens et plus de poids auprès des responsables de la BIAO a pu rafler la mise. A l’époque, le Stade était sur le point d’avoir un grand sponsor dans la distribution de pétrole. Mais, en fin de compte, ce sponsor a été découragé.
· L’ASEC n’a-t-elle pas fait la différence grâce à son organisation et à sa politique de construction d’abord ?
: L’ASEC domine parce qu’elle possède une bonne organisation. Mais, le club a aussi de gros moyens contrairement aux autres. Je ne pense pas que ce soit la personnalité unique de Me Ouégnin qui a amené l’ASEC là où elle est aujourd’hui. Le fait qu’il soit aussi le frère de l’Ambassadeur Georges Ouégnin a été pour beaucoup. C’est son carnet d’adresses qui a ouvert de nombreuses portes de l’ASEC. Bon, après, il y a eu Troussier et aussi le retour de Ben Badi, Gadji Céli, Kassi Kouadio et autres.
· Quel est votre regard sur la crise que connaît l’UFOA en ce moment ?
: Je pense qu’elle aurait pu être évitée. Je ne veux pas entrer dans les débats de patriotisme sportif. Il ne s’agit pas de cela. La crise de l’UFOA est due au choc des ambitions et des intérêts personnels. Il ne s’agit pas d’un problème Côte d’Ivoire-Nigéria ou Côte d’Ivorie-Cameroun. Je pense que Jacques Anouma aurait dû commencer par là où il vient de finir. C'est-à-dire rencontrer Hayatou et discuter. Il aurait dû discuter avec le président de la CAF. Cela aurait pu leur permettre d’éviter certaines incompréhensions.
· Faut-il afficher ouvertement dès maintenant, son intention d’être candidat à la CAF ?
: Je pense qu’il aurait dû déclarer sa candidature purement et simplement. Tous ces non-dits, les missions secrètes effectuées dans certains pays du continent, font planer une certaine suspicion autour de sa candidature. Il y a trop de zones d’ombres dans sa démarche. Ensuite, il se pose une question d’approche stratégique.
· Que voulez-vous dire ?
: Le président Jacques Anouma doit changer son fusil d’épaule. La politique de la confrontation et de la guerre verbale est inadaptée dans ce genre de combat. Bon, cela dit, Jacques Anouma dispose de gros moyens financiers et humains pour gérer cette crise. Il a un statut d’ambassadeur. Il saura donc redresser la barre.
· Un dirigeant sportif doit-il forcément contrôler l’union zonale avant de postuler à la CAF ?
: Autrement dit, l’UFOA  est-elle un passage obligé pour Jacques Anouma dans la perspective de la CAF ? Je ne le crois pas. Ce n’est pas nécessaire d’être président de l’UFOA avant d’être candidat à la CAF. Dans cette affaire, on aurait dû associer les clubs.
· Pourquoi ?
: Les clubs disputent les compétitions de l’UFOA, après l’équipe nationale. Le président Jacques Anouma aurait donc dû nous exposer sa stratégie dès le départ. Malheureusement, tout se fait dans un cercle fermé. Quelques privilégiés sont dans le secret des dieux. Ce sont eux qui prennent les initiatives.
 
interview réalisée par Super Sport
 

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