Le nouvel entraineur de la Côte d’ Ivoire, François Zahoui compte trois matches avec les Eléphants et totalise autant de victoires. Des résultats positifs qu’il faut mettre en évidence, même s’il est encore tôt pour faire le bilan du successeur de Sven-Göran Eriksson.
Une victoire (1-0), en amical contre l’Italie et deux autres aux éliminatoires de la CAN 2012, respectivement à domicile face au Rwanda (3-0) et à l’extérieur devant le Burundi (1-0). Cinq buts inscrits, aucun encaissé, ce qui vaut à la Côte d’Ivoire la première place du groupe H, avec 6 points + 4.
Un bilan partiel assez positif, quand on sait les conditions difficiles dans lesquelles l’ivoirien a pris la succession du suédois Sven-Göran Eriksson, après l’échec de la sélection ivoirienne au mondial 2010 et l’atmosphère délétère qui existait dans le vestiaire des Eléphants.
Mais, l’ex-Eléphants s’est mis au dessus de la mêlé, pour construire, avec sa philosophie, une équipe ivoirienne qui gagne sans ses soi-disant stars et cadres qui n’ont jamais rien gagné avec la Côte d’Ivoire, alors qu’ils sont couvert de titre et trophées avec leur club respectif.
Sans fioriture, Zahoui aligne de jeunes joueurs qui ne sont pas encore assez rodés, mais qui ont de la cote en ce moment et qui monte en puissance : Bony Wilfried (Sparta Prague, 1 sélection), Guié Guié Abraham (FC Tours, 2 sélections).
En titularisant le gardien de l’Asec Mimosas Daniel Yéboah, au détriment de Copa Barry (Lokeren, Belgique), il brisé ainsi le mythe des professionnels, qui avaient depuis plusieurs années l’exclusivité de la sélection ivoirienne.
L’équipe tourne bien. Tous les compartiments de jeu se soutiennent. Même si les attaquants sont encore muets, il faut cependant saluer l’efficacité des défenseurs qui n'ont encore concédé aucun but et des milieux (Yaya, Eboué et  Romaric) qui ont pallié la panne sèche de Gervinho, Doumbia, Kader et autres  attaquants.
Le langage de vérité de l’ex-milieu de Toulon est aussi un élément catalyseur. « Je ne veux pas que certains pensent qu’on vient en équipe nationale pour se reposer. Une équipe nationale, c’est un groupe soudé, un esprit d’équipe (…). La discipline, c’est un moyen qu’on se donne pour atteindre notre but, c’est-à-dire la victoire. Je ne veux que des gagneurs dans l’équipe », a-t-il craché a ses joueurs avant le match contre le Burundi.
Il est certes évident que le Rwanda (112è mondial) et le Burundi (122è mondial) ne sont pas des foudres de guerre, mais au football, il n’y pas de logique. Pour preuve le petit Niger (154 è) a battu dimanche (1-0), le septuple champion d’Afrique l’Egypte (9è au classement mondial FIFA).
Il faut donc apprécié à sa juste valeur le bilan partiel du sélectionneur ivoirien tout en espérant que son équipe gagne  puissance, afin de faire mieux que ce qu’on a déjà vu avec ses prédécesseurs.
Alexis KOUAHIO