En marge du stage de formation des membres de l’Association Ivoirienne du Karaté Shotokan (AIKASH) qui s’est tenu au Forum du campus de Cocody, Me Bailly Patrice grand Me du Karaté Do en Côte d’Ivoire venu soutenir les pratiquants du Shotokan a bien voulu se prononcer sur le fonctionnement du karaté ivoirien.
Sport Ivoire : Quelles sont les raisons de votre présence aux côtés du Shotokan ?
Bailly Patrice : En tant qu’expert, il est normal que je vienne soutenir les pratiquants de l’AIKASH. Nous sommes de la même structure et nous fonctionnons ensemble. Car qui dit Shotokan dit Karaté Do.
S. I : Cela fait un bon moment que l’on ne vous voit pas sur la scène du karaté national. A quoi répond cette distance ?
B. P: Six ans durant nous avons lutté pour chasser Me Soumahoro que nous trouvions incapable de diriger une fédération ; il n’avait pas les qualités pour gérer la FIKAMCDA (Ndrl : Fédération Ivoirienne de Karaté Arts Martiaux et Disciplines Associées). J’étais à la première ligne et je suis fier d’avoir mené ce combat. Cependant, il y a un nouveau président qui a été élu et il ne faudrait pas que ce président sente qu’on a mal parce que nous avons perdu les élections. Je dois rappeler que c’est moi qui est chassé Me Soumahoro et non pas Me Yaï Vincent. Je veux donc garder mon sang froid car l’essentiel qui était de faire partir Me Soumahoro est fait. Le reste suivra. Je ne suis pas absent d’autant plus que je suis membre affilié à la fédération. Je suis présent.
S.I : Qu’elle  est votre regard sur l’avancement du karaté ivoirien depuis l’avènement de Me Yaï Vincent ?
B. P : Pour le moment je ne vois rien. Aucun des programmes qui ont été établis de concert avec le président Yaï n’ont, jusqu’à présent, été réalisés. Il existe un certain nombre de  problèmes légués par la gestion de Me Soumahoro qui devaient, dès les premières heures du mandat, être réglés pour le bon fonctionnement de la FIKAMCDA. Jusqu’à preuve du contraire, rien n’a été fait. Mais au nom de l’amitié qui me lie à Me Yaï Vincent, j’entend discuter avec lui pour comprendre le pourquoi du temps mort des activités.
S.I : N’est-ce pas le retrait d’un grand expert tel que vous qui met peut-être un frein aux activités de la FIKAMCDA ?
B. P : Je peux être à l’intérieur comme à l’extérieur. Mais si ceux qui sont aujourd’hui décident de m’approcher pour que nous remettions le karaté ivoirien à flot, je suis prêt à jouer ma partition. Mais s’ils n’ont pas le dépassement de soi, je ne peux pas les obliger à m’intégrer ou je ne peux pas m’imposer à eux. Cependant, si nous constatons que rien ne bouge, nous dénoncerons. Mais j’espère que l’équipe dirigeante se réveillera. Dans le cas contraire nous monterons au créneau.
S.I : Auriez-vous des intentions de briguer le fauteuil du tout nouveau président de la FIKAMCDA ?
B. P : Je pense qu’à l’heure actuelle ce n’est pas encore le moment d’en parler. Je n’ai donc, pour l’instant, pas l’ambition de briguer le fauteuil présidentiel. Je ne les aurais que si ceux qui sont à la tête du karaté ivoirien ne font pas l’affaire.
Interview réalisée par Patrick GUITEY