Au moment où Jacques Anouma, unique candidat aux élections de la FIF, s’apprête à bénéficier d’un nouveau mandat de quatre ans, le bilan sportif du président ivoirien reste bien famélique.
Le 17 février prochain, Jacques Anouma devrait logiquement succéder à lui-même à la tête de l’instance faîtière du football ivoirien. Si l’homme a incontestablement fait grimper le niveau de la sélection ivoirienne avec notamment sa première phase finale de Coupe du monde, il est à constater qu’u niveau des résultats, ce n’est pas vraiment l’embellie.
Hormis la médaille d’or glanée par les Espoirs ivoiriens aux derniers Jeux de la Francophonie en 2005, jamais une sélection ivoirienne n’est parvenue à remporter un trophée depuis que Jacques Anouma dirige la Fédération ivoirienne. Une indigence de résultats sportifs qui restent le point noir des quatre années de gestion du boss de la FIF.
Les juniors ivoiriens ont même enfoncé le clou en se faisant laminer (8ème sur 8 équipes) à la dernière CAN de leur catégorie. Bien avant eux, les cadets n’avaient pu se qualifier pour la CAN togolaise de même que les Espoirs n’avaient pu obtenir le droit d’aller défendre leur médaille d’or décrochée au Niger.
Dans cette grisaille, seuls les Eléphants auront procuré un peu de bonheur aux Ivoiriens. Grâce à sa pléiade de joueurs professionnels évoluant dans les plus grands clubs européens, l’équipe de Côte d’Ivoire a terminé deuxième à la CAN égyptienne de 2006 et obtenue son ticket pour le Mondial germanique. Mais, on ne retiendra rien de cette première participation ivoirienne à une Coupe du monde. Didier Drogba et les siens n’ayant pu s’extirper de la phase de groupes. Un exploit qu’avaient accompli le Cameroun en 1990, le Nigeria en 1994 et en 1998, le Sénégal en 2002 et le Ghana en 2006.
•   Faillite africaine des clubs
Le manque de résultats sportifs n’est pas seulement l’apanage des sélections nationales. La situation est  même dramatique au niveau des clubs. Depuis 1999, avec la victoire de l’Africa Sports en C2, aucun club ivoirien n’a récolté le moindre laurier.
Pourtant, entre 1991 et 1993, la Côte d’Iovire avait remporté tous les trophées mis en jeu par la Confédération Africaine de Football. Les Eléphants avaient ouvert le bal de cette époque glorieuse en s’adjugeant la première CAN ivoirienne au Sénégal en 1992. Cette même année, l’Africa Sports enlevait la défunte Coupe d’Afrique des vainqueurs de Coupe (C2) et la Super Coupe d’Afrique  dans la foulée en 1993. Cette année là, le STELLA Club d’Adjamé gagnait   la Coupe CAF.
En 1998, l’Asec Mimosas décrochait la lune avec sa mémorable victoire en Ligue des champions et en Super Coupe d’Afrique avec sa bande des fameux Académiciens. L’Africa Sports avait ensuite bouclé la boucle avec un deuxième succès en C2. Depuis, plus rien. A moins que le nouveau mandat dont Jacques Anouma devrait bénéficier le 17 février soit plus prolifique en lauriers.
 
Abdoul Kapo