François Zahoui est un entraineur lucide, qui sait ce qu’il veut. Dimanche, au sortir d’une sixième victoire en autant de rencontres dans les éliminatoires de la CAN 2012, le successeur de Sven-Göran Eriksson n’a pas pavoisé. Loin de là, il est resté bien lucide au moment de faire l’inventaire des carences de son équipe. Ex-international ivoirien, Zahoui sait bien que quiconque que la Côte d’Ivoire n’a pas eu à affronter des adversaires vraiment redoutables dans sa poule de qualification. Et que les débats seront nettement plus élevés lors de la phase finale.
Au Gabon et en Guinée Equatoriale, il n’y aura plus de Rwanda, de Bénin ou de Burundi, encore que les Eléphants ont éprouvé toutes les peines à se défaire des Hirondelles tant au match aller (1-0, but sur coup franc de Romaric), qu’au match retour dimanche (2-1, but de la victoire dans les arrêts de jeu Yaya). Alors, le sélectionneur invite les Ivoiriens à être plus humbles et moins euphoriques s’ils veulent remporter un deuxième trophée continental après celui de 1992.
« Je vais changer des choses »
Dimanche, on a pu le constater : les Eléphants peuvent éprouver bien de difficultés devant une équipe solide et bien organisée. Ils ont ainsi eu toutes les peines à se défaire des Burundais. Les Hirondelles ont en tout cas donné un joli aperçu de ce qui sera la CAN aux Ivoiriens. D’ailleurs, François Zahoui a reconnu qu’il y avait beaucoup de secteurs à améliorer chez les Eléphants. Même si le sélectionneur a refusé de dévoiler publiquement les manques de son équipe. « On doit améliorer tous les secteurs de jeu. On est tous conscients de cela. Mais, pour ne pas dire à nos adversaires nos faiblesses, je ne vais pas rentrer dans les détails », a-t-il avancé.
Plus loin, Zahoui a aussi expliqué que lui et son staff vont s’appliquer à mieux gérer l’état de forme des joueurs quand ils débarquent de leur club. Enfin, l’entraineur a prévu d’élargir le groupe les semaines à venir. « Il y a certaines choses que je vais changer », a promis l’ancien international ivoirien.
Par Abdoul Kapo