Neymar ne sera pas là, ce soir, face à l’Allemagne. Une vilaine blessure causé par le kata de Zuniga prive l’enfant du pays de “sa compétition“. Car dans un Brésil envahi par la rigueur tactique à l’européenne, la folie sud-américaine, seul Neymar la portait encore. Et face à la Colombie, le Catalan a tenu son rang, malgré une première blessure à la cuisse.

Si certains (Ribéry, Falcao, Van Der Wiel…) ont déclaré forfait avant la compétition, comme Neymar, plusieurs “attendus“ ont trainé leur pépin physique jusqu’au pays de la Samba. Tous, n’eurent pas le succès recto-verso de Luis Suarez. Préservé sur le banc par Oscar Tabarez pour le premier match perdu face à l’étonnant Costa Riva (1-3), Suarez fut décisif face à l’Angleterre et à l’épreuve de l’Italie.  Si l’Uruguay à atteint les huitièmes, c’est bien grâce à son néo-catalan. Mais si la Céleste fut sortie par la Colombie, c’est à cause de lui également. A trop vouloir se prendre pour “Dracula“ on se fait enfoncer un pieux en plein cœur. Et cela n’a rien à voir avec une quelconque blessure. Ses excuses et les amabilités de Chiellini, victime du “vampire de service“ n’effaceront pas les marques de morsure.

Yaya et Ronaldo, comme des “fantômes“   

Sa bonne entame qui aurait pu lui valoir le titre de meilleur joueur du tournoi, Suarez l’a laissé filer. Tout comme Cristiano Ronaldo. Ballon d’Or, l’attaquant portugais pensait pourvoir confirmer au pays de son idole, l’autre Ronaldo, le premier. Mais miné par la fatigue du Real et surtout par une tendinite au genou, CR7 était trop juste pour porter les espoirs du Portugal. Même son de cloche pour Yaya Touré. La star de Manchester City est passée à côté de son sujet. En conflit avec une cuisse en délicatesse, il fut l’ombre de lui-même malgré une volonté que son physique ne pouvait suivre.

Plus pesants qu’influents, ces stars n’auraient-ils pas fait mieux de céder leur place à plus à même d’aider le groupe ? Les exemples de Van der Wiel et de Radamel Falcao qui ont permis l’éclosion de nouveaux talents sont une leçon. Pourvu que l’on s’y réfère pour l’avenir.

Patrick GUITEY au Brésil