La Côte d’Ivoire ne doit plus être riche que de ses attaquants. Depuis une dizaine d’année, c’est bien le secteur où les Eléphants n’ont  jamais eu de souci à se faire. Mais dans les autres compartiments de jeu, ça n’a pas été toujours le cas.
Copa et puis…plus rien 
Derrière Copa Barry, la concurrence ne pousse pas vraiment chez les portiers. On se souvient que la blessure du gardien de but de Lockeren lors de la Can 2008 avait crée les conditions d’une frilosité défensive qui a plongé les Eléphants dans l’abîme. Résultat, un cinglant 4-1 concédé aux Egyptiens. Actuellement,  Copa est dans une forme de compétition optimale. Mais pour plus de sécurité, Yeboah Daniel et Gnanhouan Gerard doivent relever le défi de devenir de véritables alternatives pour l’ex-académicien. C’est la raison de leur présence  à cette Can.
Joueurs de couloirs
On l’a bien vu avec la liste de 23 joueurs communiqués par François Zahoui. Le sélectionneur national a joué à fond la carte de la polyvalence. C’est que certains secteurs de jeu n’ont pas assez de profondeurs sur le banc. Sur les flancs par exemple, les grands spécialistes restent Arthur Boka et Tiéné Siaka « chico » (à gauche).  Pour le reste, Lolo Igor dépanne souvent à droite. Un poste où Eboué Emmanuel semble avoir perdu ses sensations. Là aussi, il y a du travail à faire. Face à un adversaire intelligent tactiquement, de tels manquements peuvent pénaliser l’équipe.
Un milieu axial
Enfin, aucun joueur de la sélection n’a le profil du numéro dix qui impulse la cadence du jeu. Heureusement, des solutions existent avec Yaya Touré. Un milieu de terrain multifonction qui aime aller de l’avant. Pour François Zahoui, le défi majeur reste à trouver des assurances défensives pour son groupe. Parce qu’aux avant postes, il a du beau monde pour déstabiliser n’importe quelle défense.
Claude Le Roy, observateur avisé du football africain a crée un mini séisme en affirmant que la Côte d’Ivoire ne fait pas partie de ses favoris pour la Can 2012. Arguant que ce n’est plus l’équipe souveraine des années précédentes. A-t-il tord de le dire ? En perdant en individualités tranchantes, les Eléphants vont-ils gagner en animation collective ? C’est tout cas, tout ce qu’espèrent les supporters.
Sylvain Mel