banniere-livre-heritage-can-2024.jpg

Flash Info

  • Il y a 30 min 57 secOmnisports-JO Paris 2024 : L’auteur du meurtre de Rebecca Cheptegei est décédé
  • Il y a 36 min 51 secBasket-France : Vincent Collet après 15 années et 14 campagnes, quitte la tête de l'équipe nationale masculine A de France
  • Il y a 38 min 27 secFootall-El.CAN 2025-2è jrnée : Le Tchad est "un adversaire coriace" selon Emerse Faé
  • Il y a 39 min 50 secFootball-El.CAN 2025-2è jnrée : "Il n'y a pas d'équipe à sous-estimer. Il faut faire ce match avec plus de concentration' JP Krasso.
  • Il y a 41 min 28 secFootball-El.CAN 2025 : "Si j'ai pu marquer ces buts face à la Zambie, c'est parce que le travail avait été fait" JP Krasso
  • Il y a 42 min 49 secFootball-El.CAN 2025-2è journée : Emerse Faé annonce des changements pour le match face au Tchad

JO Paris 2024-C’était hier :  Gabriel Tiacoh (CIV), à jamais immortel !

JO Paris 2024

JO Paris 2024-C’était hier :  Gabriel Tiacoh (CIV), à jamais immortel !

11 August 2024 0

En 1984 à Los Angeles, Gabriel Tiacoh décroche la première médaille olympique de la Côte d’Ivoire sur 400 m plat. Arraché à l’affection des siens en 1992, il demeure à ce jour le seul Ivoirien médaillé en athlétisme aux JO. 

En 2028 à Los Angeles, la Côte d’Ivoire et l’athlétisme africain honoreront certainement le souvenir d’une icône, Gabriel Tiacoh, auteur d’un exploit pour son pays dans la ville des Anges… dans un autre siècle.

Eté 1984, Californie. Gabriel, le fils du docteur Rémi Kouadio Tiacoh Blaley est présent à Los Angeles pour d’inoubliables Jeux.

Dans son pays d’adoption, il décroche la première médaille olympique de l’histoire pour la terre de Félix Houphouët Boigny sur 400 m. 

Feu Anthony Koffi, l'ancien entraîneur de Marie-Josée Ta Lou Smith et d’Arthur Cissé Gué, classera Tiacoh parmi la « Crème mondiale » du 400m. 

Avant lui, d’autres Ivoiriens ont joué le rôle de pionniers dans cette discipline, sans connaître la gloire. 

Dans les années 70, déboulent Kablan Degnan, qui a couru en 46s, Agbegnan Ogboune (46s) et Ouré Patrice (46s) qui étaient de l'armée. 

Chez les universitaires, apparaissent Mathias Dezailly (47s), feu Tchetenan Kouadio (46s, militaire). 

Chez les femmes, Célestine Ndrin, recordwoman ivoirienne (52'04) depuis 1988, a participé à trois éditions des JO (1976, 1984 et 1988). 

Mais revenons à l’incroyable destin de Tiacoh, né en 1963 à Abidjan.

À treize ans, il intègre un club, le Centre Sportif Municipal d'Épinay-sur-Seine en région parisienne où il démarre sa carrière sous les ordres de Pascal Zavaroni.

Féru des haies et des épreuves de plat, l'Ivoirien surprend par son talent et son immense potentiel. 

Cet étonnant junior « comme le surnommait le quotidien sportif français » L'Équipe enchaîne les titres de champion juniors et universitaires en France.

Après avoir conquis la France, Tiacoh atterrit en 1983 aux États-Unis afin de poursuivre ses humanités au sein de l'Université de l'État de Washington DC. 

Il poursuit sa passion au pays de l'Oncle Sam sous les ordres de John Chaplin, entraîneur en chef des « Cougars ». 

Il passe ses séances d’entraînement collectives avec des figures mondiales de l'athlétisme telles que Julius Korir, Moracho, Nordquist, Joseph Taiwo. Toutes choses qui l'aideront à exploser un an plus tard à Los Angeles. 

Auteur de 45.15s en série, le sprinteur ivoirien signe la meilleure performance de l’année en 44.64s en demi-finale lors des JO.

En finale, Gabriel Tiacoh améliore son temps (44.54s) mais finit deuxième derrière l'Américain Alonzo Babers.

À 21 ans, le premier ivoirien médaillé aux JO établit au passage un nouveau record d'Afrique. 

La fierté nationale va accumuler les records d’Afrique dans cette période faste. Il sera champion d'Afrique du 400 m en 1984 et 1989, sacré aux Jeux de la Francophonie à Casablanca (1989) sans oublier une triple couronne de champion de France du 400 m. 

Le bronze décroché aux Mondiaux de Barcelone 1989 restera aussi un bel exploit. Vaincu par une méningite le 4 avril 1992, il décède à 29 ans à peine.

Tout comme à Épinay-sur-Seine, le stade de ses débuts, l’ombre de Gabriel Tiacoh a plané sur le Stade de France lors de ces JO de Paris.

Hélas, aucun de ses compatriotes du sprint court n’est parvenu à l’égaler. Espérons que ce ne soit que partie remise… 

Lebéni KOFFI 

Côte d’Ivoire 

PARISMEDIAS2024

A lire aussi ...

TOP