Dans quel cadre s'inscrit votre visite au Maroc?
Nous sommes venus au Maroc pour tenir la première réunion du Bureau Central de FIBA-Afrique, qui représente la première structure la plus importante de la confédération africaine de basketball après le congrès pour prendre toutes les décisions et appliquer ce que le Comité Exécutif a proposé pour les 4 prochaines années. Donc, c'est la première réunion statutaire pour le mandat 2006-2010 de FIBA-Afrique.
Quels sont les sujets à débattre?
Il n'y a pas réellement de sujets à débattre, mais essentiellement de confirmer les décisions du congrès qui s'est déroulé, il y a six mois à Ouagadougou et de proposer un plan d'action sur les 4 ans du bureau central. S'il accepte les orientations proposées nous allons travailler dans ce sens.
Que pouvez-vous nous dire sur le niveau du Basketball africain?
Le basketball africain est en train de prendre ses marques par rapport aux années précédentes. Il n'y avait pas beaucoup de manifestations, seulement des compétitions de clubs et des nations chez les séniors. Il y a quatre ans, on a mis sur place beaucoup de structures, avec 16 compétitions par année partant des séniors jusqu'aux cadets dans toute l'Afrique. Malheureusement, le Maroc n'y participe pas souvent, sauf pour la CAN.
Nous avons également procédé à de nombreuses formations des entraîneurs, des arbitres, des instructeurs, des commissaires entre autres. Cependant, nous allons mener une campagne promotionnelle et trouver des partenaires pour le basketball africain. Les résultats nous prouvent aujourd'hui que lors du dernier championnat du monde qui s'est déroulé au Japon, les trois équipes qualifiées de l'Afrique sont parvenues à passer pour la première fois au second tour et se sont particulièrement bien comportées, en l'occurrence l'Angola, le Nigéria et le Sénégal. Ainsi, plusieurs chaînes locales et mondiales ont qualifié de positifs les progrès réalisés par les équipes africaines. FIBA-Afrique a totalement changé de cap sur le point de vue gestion et orientation.
Le siège au Caire est en étroite relation avec celui d’Abidjan, et pour bientôt, on aura un bureau en Afrique du Sud. Nous avons donc une zone dans le monde arabe, une autre francophone et la 3ème pour le monde anglophone. A cela s'ajoutent des structures au niveau de la communication, et des revues scientifiques et techniques. Sur le plan de la télévision, nous avons créé une émission spéciale qui s'appelle Afro-basket dans le but d'essayer d'échanger et de communiquer avec les autres instances qui gèrent le basket dans le monde.
Le basketball africain est en pleine mutation. Dans ce contexte quel est l'appui de la FIBA-internationale vis-à-vis de ce continent?
Il faut reconnaître que FIBA-International apporte incontestablement à l'Afrique pas mal d'appui au niveau financier. Elle nous apporte aussi son appui technique pour l'organisation de nos compétitions et je pense que depuis déjà quatre ans, nous sommes constamment liés avec FIBA pour faire évoluer cette discipline pour les 4 années à venir. Nous allons soumettre notre programme d'action à cette haute instance pour que cette dernière nous soutienne techniquement et financièrement.
Comment voyez-vous l'avenir du basketball en Afrique?
Si nous continuons à travailler dans le même sillage, je pense que dès les 5 prochaines années si quelques fédérations suivent, j'ai la conviction que le basket africain va offrir les meilleures équipes au niveau mondial. L'Angola, le Sénégal, l'Egypte, le Côte d'Ivoire, le Mali, l'Algérie et le Maroc font beaucoup de travail dans ce sens. Donc, si nous sommes organisés, on aura les résultats escomptés. J'ai entièrement confiance et le prochain championnat d'Afrique en Angola au mois d'août 2007 sera d'un très bon niveau technique avec toute la pléiade des joueurs pros comme les 12 du Sénégal qui évoluent tous à l'étranger.
Source : Libération (Casablanca)