L’Africa Sports a actuellement sur le dos la Confédération Africaine de Football (CAF) qui lui réclame 310 millions de F CFA correspondant aux indemnités de licenciement de l’entraîneur italien Francesco Moriero et à une amende relative au retard dans le dépôt de la liste des joueurs pour les compétitions africaines de la saison 2009.
Les soucis financiers de l’Africa Sports viennent d’être remis au goût du jour par la Confédération Africaine de Football (CAF) qui exige du club ivoirien qu’il lui paye dans les plus brefs délais 310 millions de F CFA. Cette somme correspond d’une part aux indemnités de licenciement de l’entraîneur italien Francesco Moriero (300 millions de F CFA) et d’autre part à une amende (10 millions) pour avoir déposé hors délais la liste des joueurs pour les compétitions africaines (Ligue des champions et éventuellement Coupe de la Confédération) des clubs de la saison 2009. La CAF a saisi officiellement au lendemain du CHAN la Fédération Ivoirienne de Football (FIF) qui s’est fait fort de transmettre dans les règles de l’art le courrier aux dirigeants aiglons. Le dossier est donc actuellement sur la table du président du club, M. Kuyo Téa Narcisse. Les dirigeants influents du Conseil de Gestion sont informés de la situation. Où trouver cet argent au moment où les Vert et Rouge sont en conflit avec la FIF pour une «petite» affaire de 17 millions de F CFA ? Le dossier est brûlant et les dirigeants oyé ne savent où donner de la tête actuellement.
LE RESULTAT D’UN DYSFONCTIONNEMENT ADMINISTRATIF
Dans tous les cas, l’Africa Sports n’a qu’à s’en prendre à lui-même. Quand l’ancien président Simplice Zinsou avait ébruité l’affaire Moriero en janvier dernier, les dirigeants du club n’avaient pas mesuré son ampleur, arguant qu’ils n’avaient été nullement saisis d’une telle information. Voici que la FIFA (comme l’avait justement mentionné ZS) vient, par le canal de la CAF, sommer au club vert et rouge de payer au technicien italien 300 millions de F CFA en guise d’indemnités de licenciement. On se souvient que Francesco Moriero avait pris avec fanfare les rênes de l’encadrement technique des Aiglons en mars 2007 avant de se faire virer cinq mois plus tard. L’ancien sociétaire de la Squadra Azura a peu apprécié son éviction et a saisi la fédération internationale. Les dirigeants actuels semblent contester cette décision au motif qu’ils n’ont signé aucun engagement avec Moriero. Mais, ce n’est que peine perdue car l’administration est une continuité. Pour ce qui est de l’amende de 10 millions de F CFA relative au retard dans le dépôt de la liste des joueurs, c’est tout simplement le résultat d’un disfonctionnement de la machine administrative du club. Une faute qui malheureusement coûte chère. Car, si l’Africa ne s’exécute pas, il risque l’exclusion du calendrier international et la rétrogradation en division inférieure.
LA FIF AU SECOURS DES AIGLONS ?
Finalement, on est amené à se demander si ce n’est pas en raison de cette menace de la CAF que le président du club, Kuyo Téa Narcisse, a mis la balle à terre dans le conflit avec la FIF. « Nous allons le régler à huis clos », a-t-il déclaré récemment au sortir d’une rencontre avec le président de la FIF, M. Jacques Anouma. A la vérité, face aux difficultés financières de l’Africa Sports, la Maison de Verre apparaît comme un interlocuteur valable de la FIFA et de la CAF pour régler le problème des Aiglons. Dans ce cas, il reste aux dirigeants vert et rouge à trouver en toute humilité un accord avec la FIF. Peut-être est-ce là le sens du « Nous allons le régler à huis clos » de Kuyo Téa Narcisse.
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