« Chers amis, 2010 a été une année pleine pour le football chez nous et en Afrique. Notre Continent a accueilli et réussi l’organisation de la plus haute compétition du football mondial. J’en ai tiré une grande fierté », a fait savoir Jacques Anouma.
La réussite de l’organisation de la première Coupe du Monde  en Afrique et la 2è participation consécutive de la Côte d’Ivoire à ce rendez-vous mondial fondent la satisfaction du patron du football ivoirien.
« Aujourd’hui l’image de notre football est reluisante même si nous pensons qu’un trophée nous aurait fait le plus grand bien. Je saisis cette occasion pour remercier tous ceux d’ici ou d’ailleurs qui nous ont permis d’atteindre ce niveau. C’est le fruit de ce travail que les organisations du football sous régionale et continentale ont salué en me décernant des prix et des distinctions », rappelle Anouma qui, dit-il : « compte sur le soutien de ses pairs, au cours des élections au sein du Comité Exécutif de la FIFA, pour continuer sa mission au service du football continental ».
Des excuses pour l'échec d'Angola 2010
Avec humilité, le président de la FIF a présenté dans son message toutes les excuses de la fédération pour l’échec des Eléphants séniors à la CAN 2010 en Angola.
« Nous continuons de vivre le cauchemar de notre participation à la CAN qui s’est déroulée en Angola. Nous y étions vus comme les super favoris de cette compétition et nous sommes passés à côté. J’ai vécu avec beaucoup de peine notre élimination en ¼ de finale et la tristesse qui s’est emparée de vous tous. Je voudrais encore une fois vous présenter les excuses des Eléphants et vous dire que nous avons tous souffert de cette contre performance », avoue le locataire de la Maison de Verre tout en tirant une satisfaction de la qualification de la Côte d’Ivoire pour la CAN des cadets qui se déroulera dans quelques jours au Rwanda et pour le CHAN au Soudan en février prochain.
« Cette double qualification démontre que le football progresse dans notre pays et que nous avons sur le plan local une bonne graine qui dans quelques années peut nous valoir des lauriers », rassure t-il.
Un plan Marshall pour sauver le sport ivoirien
Conscient de ce que le monde du football évolue très vite et nécessite un environnement approprié et favorable à son organisation, à sa gestion et à sa pratique, l’Ambassadeur Anouma propose une réflexion sur l’avenir du Sport Roi.
« J’insiste pour dire qu’il est important qu’à la faveur de notre cinquantenaire, nous puissions nous asseoir et réfléchir ensemble sur la marche et l’avenir du football dans notre pays. C’est un impératif », soutient le successeur de Dieng Ousseynou.
« Il nous faut un véritable plan Marshall du sport en Côte d’Ivoire. Ce plan prendra en compte les questions liées à la gestion, aux infrastructures, au financement, aux lois et règles, aux compétitions et aux différents organes intervenant dans le milieu », préconise Anouma, afin de répondre « aux questions essentielles pouvant aider le football ivoirien à aller de l’avant ».
Partant, l’ex-président de la Jeunesse Club de Treichville (JCA-T) a invité tout le monde : les politiques, les opérateurs économiques, les athlètes, les clubs, les associations gravitant autour du football, l’instance fédérale, les journalistes de la presse sportive à s’approprier cette idée et aider la FIF à la mettre en œuvre. Sinon, soutient-il : « personne ne pourra véritablement et efficacement gérer le football dans notre pays si les conditions et l’environnement restent les mêmes ».
Alexis KOUAHIO