Giovanni Trapattoni est dans les starting-blocks pour le poste de sélectionneur national de Côte d’Ivoire. Le technicien italien qui s’est annoncé favori du poste devra faire la queue comme tout le monde. Mais dans son camp, c’est la confiance.  Pour marquer sa volonté de conduire la destinée des Eléphants, le “Trap“ a allier sa ferme volonté à l’acte. Sur la table de la Commission Technique est inscrit le patronyme du coach de 75 ans.

Fatigué ? Non, expérimenté

Son âge, un pan de lui qui n’a pas échappé aux critiques dès son envie de se remettre sous des couleurs qu’il a connu avec l’Irlande, en inversé. Pour ses détracteurs, il gagnerait à se la jouer pépère pour préserver sa santé. Car, les Eléphants, ça épuise le physique et surtout la réputation. Henri Michel, Vahid Halilhodzic, Sven Gorän Eriksson, ses compères du vieux continent l’ont appris à leur dépend. Mais pour celui qui a connu les turbulences des Milan (AC et Inter), les rayures de la Juve et la rigueur de la Bavière avec le Bayern à des années reculées, la hargne et la détermination à actualiser un palmarès clôturé par une Coupe d’Autriche en 2007 avec Salzbourg, n’ont pris aucune ride. Ses proches, eux, ne voient pas un être fatigué. « Il est plutôt passionné avec une expérience qu’il veut partager à un continent qu’il n’a pas connu ».

La découverte nouvelle, un atout qui pourrait se transformer en talon d’Achille, face à des concurrents qui connaissent mieux le continent et sa particularité. Même si le “Trap“ aura avec lui la réputation de la rigueur à l’italienne. Vu la prestation de la Squadra Azzurra au Brésil, pas certain  que la marque made in Italia soit prisée en Côte d’Ivoire. Mais cela, ce sera à la Commission Technique d’en décider. Elle qui annoncera les 5 admis pour la finale, le mardi prochain, selon des proches de la Fif. Le bouillonnant manager italien est suspendu à ses lèvres.  

Patrick GUITEY