Mamadou Bagayoko ne veut plus de la tunique Orange. Frustré de ne pas voir son talent reconnu par son pays d’origine malgré ses nombreuses performances et sa régularité, le défenseur du Slovan Bratislava entend faire valoir ses qualités sous d’autres couleurs nationales. Et pourtant, l’ancien défenseur de l’Africa Sports d’Abidjan a connu la joie de la sélection ivoire chez les Espoirs. Pièce maîtresse du système de Gérard Gili à l’époque, “Baga“ fut de la génération qui a offert les premiers pas de la Côte d’Ivoire au sein du Tournoi Olympique de Football. C'était en 2008.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
 
Un passé qui pourrait compromettre les envies d’ailleurs du rémuant défenseur ivoirien qui a réalisé le doublé Coupe-Championnat avec le Slovan Bratislava cette année. Après quelques jours passés à Abidjan pour se ressourcer, Mamadou Bagayoko s’est envolé pour certainement parapher un nouveau contrat dans un nouveau club et un nouveau championnat. La France et l’Allemagne ne seraient pas indifférentes au talent de Mamadou Bagayoko (23 ans) qui ouvrirait ainsi, une nouvelle page de sa jeune carrière.
 
La question de l’exode ronge les Eléphants
 
L’exode des talents ivoiriens vers d’autres sélections nationales, un fait loin d’être récent. Le problème résiderait dans l’absence d’uniformité des critères de choix  des athlètes suivant les sélectionneurs. Si la régularité et la performance étaient hier, le cheval de bataille de certains sélectionneurs passés à la tête des Eléphants dont Ulrich Stielike, Vahid Halilhodzic, François Zahoui… d’autres comme Sabri Lamouchi promeuvent plutôt le vécu, la surprise et l’innovation dans les choix. En tournée pour ramener le plus de talents possible « à la maison », Kamara Ibrahim, sélectionneur national des U16 et U17 est bien trop seul. Faudra encore plus de moyens et d’effort au risque de perdre encore des talents à l’image de Wilfried Zaha, Nathan Aké, Yaya Sanogo, Claude Gnakpa, Jorès Okoré… La balle est toujours dans le camp de la FIF et de ses techniciens.
 
 
par Patrick GUITEY