L’Assemblée Générale Ordinaire de l’ASEC ne fut pas aussi flamboyante que les récentes à Sol Béni. Face à une poignée d’inconditionnel honorés avec des médailles aux couleurs du club, Me Roger Ouégnin a dépeint une atmosphère plus noire que jaune pour les Mimosas qui peinent à fleurir. La saison 2014-2015, un exercice sans le moindre titre, l’image d’une machine grippée à son moteur. Devant son “peuple“, ce dimanche 23 août 2015, le Pca de l’ASEC n’a pas indiqué sa soif de titres, ni son envie de retrouver le sommet de l’Afrique. Le prochain combat sera de reconquérir le public qui a « lâché » son club. Une opération au top de la stratégie de 2016 à 2021. Une période pendant laquelle, le premier « ouvrier spécialisé » entend demeurer dans le fauteuil de président, quelque soit les critiques sur sa longévité. « Je ne me sens pas vieux, ni dépassé. Mon seul problème c’est d’avoir reçu les responsabilités de l’ASEC trop jeune. Mais je suis là pour longtemps, tant que les actionnaires me feront confiance », a-t-il indiqué.

L’ASEC Mimosas est déficitaire

Un bénéfice que n’écorche pas le bilan négatif de l’ASEC la saison écoulée. Avec un déficit de 91 millions sur l’année 2014 contre 122 millions en 2013, l’ASEC patauge toujours dans le rouge. Et ce ne sont pas les 597 entrées en moyenne par match pour une moyenne de 90 mille Frs Cfa qui allaient inverser la tendance. « Cela fait maintenant 3 années consécutives que nous sommes déficitaires, ce qui met le club de plus en plus en danger car il doit faire appel à des crédits bancaires ou des prêts de particuliers qu’il a des difficultés à rembourser », a indiqué Benoît You, le directeur général du club. Si par le passé, la popularité du club fut son fond de commerce, l’ASEC s’appuie sur la gestion de Sol Béni pour joindre les deux bouts. D’où la reconquête des actionnaires. « Il nous faut retrouver la popularité de l’ASEC. L’ASEC faisait peur à cause de son peuple. Mais aujourd’hui l’ASEC a été lâché par son peuple. Et maintenant n’importe qui peu s’attaquer à l’ASEC et à son président », a reconnu Me Roger Ouégnin faisant allusion à des peaux de banane laissées sur sa route par les locataires de la maison de verre. « Je ne vais pas me fatiguer pour leur répondre. Mon combat c’est de reconquérir les actionnaires », a-t-il indiqué en priorité, au dessus d’une quelconque expédition africaine qui serait périlleuse en ces temps de vache maigre. « Si nous n’avons pas les garanties pour aller en Coupe d’Afrique, ceux qui veulent qu’ils y aillent », a-t-il conclu sans donner le visage de l’effectif l’ASEC de l’exercice 2015-2016. « Nous réfléchissons et nous verrons », a-t-il conclu à la suite du nouveau président du CNACO, Messou Kouablan à la recherche d’1 milliard 200 millions de Frs Cfa auprès de 600 supporters, pour redonner son lustre à l’ASEC.

Patrick GUITEY