Débutés le 24 septembre, les 2es Jeux de l’ASEPAO ont fermé leurs portes le samedi 4 octobre 2008, avec la victoire de l’INP-HB qui accueillait l’événement à Yamoussoukro. Sport-Ivoire, témoin de l’événement durant ces 10 jours de compétitions revient sur les faits marquants du banquet ouest-africain du sport estudiantin. Des jeux de niveau pro2150 Etudiants  pour plus de 40 Ecoles Polytechniques de 5 pays issus de l’Association Sportives des Ecoles Polytechniques de l’Afrique de l’Ouest (ASEPAO) ont offert un spectacle digne d’athlètes professionnels. Le niveau des compétitions fut largement au dessus de celui que nous proposent les différents championnats nationaux des pays africains. Comme quoi, on peut allier sport de haut niveau et étude de haute portée. En tout cas, les Etudiants des polytechniques de l’Afrique occidentale l’ont démontré à chacune de leur prestation. Des nigérians mauvais perdants«Un esprit sain dans un corps sain». Cette maxime des 2es Jeux de l’ASEPAO ne s’est pas appliquée à la forte délégation nigériane. Car si ses athlètes étaient physiquement sains, ça n’a pas été le cas pour leur esprit. Mauvais perdants, les étudiants nigérians s’en prenaient presque chaque fois au corps arbitral ou aux étudiants ivoiriens. Réduit à un insignifiant nombre, les forces de l’ordre ne pouvaient qu’assister impuissants face à l’hooliganisme nigérian. Carton rouge au Comité Local d’Organisation qui au plan sécuritaire n’a pas été à la hauteur de l’événement.
L’INP au dessus de tousFace à la trentaine de polytechniques du Nigeria et de presque la dizaine issue du Ghana, l’INP-HB est restée souveraine chez elle. «On organise les jeux pour les gagner», déclarait M. Degré Brou Paul, président du comité local d’organisation. Une déclaration suivie à la lettre par les étudiants de l’INP grands vainqueurs avec 60 médailles dont 26 en Or, 12 en Argent et 22 de Bronze. De telles performances devraient faire accélérer le retour du sport dans nos lycées et collèges où résident de véritables talents encore inexploités.
Des infrastructures, il y en aLes 2es jeux de l’ASEPAO ont montré à la Côte d’Ivoire combien l’assertion «nous n’avons pas d’infrastructures sportives» était fausse sur toute la ligne. Il fallait tout juste jeter un regard outre-Abidjan. Car la Côte d’Ivoire ne se résume pas à sa capitale économique. Contrairement à elle, le seul INP possède tout l’arsenal nécessaire pour la pratique du sport de haut niveau. Des terrains de football au bassin pour la natation en passant par les gymnases pouvant abriter n’importe quel sport de main, Yamoussoukro peut être fiers de ses infrastructures sportives enviées par toutes les délégations étrangères.  Et si au stade Houphouët-Boigny l’on a encore recours au bon vieux tableau manuel, le stade du Bélier de l’INP possède son tableau électronique conçu par les Etudiants sur place. Vive donc l’ASEPAO 2008 qui a démontré que la Côte d’Ivoire peut organiser, avec des imperfections communes à toute organisation, tout événement sportif.
Par Patrick GUITEY envoyé spécial à Yamoussoukro