Kalou Salomon sociétaire de Chelsea a enfin accepté de porter le maillot orange blanc vert après tant de tribulations. Le retour de l’enfant prodige.
Quel effet cela vous fait-il de porter le maillot de la sélection nationale de Côte d’Ivoire ?Je dirais que c’est tout un plaisir de porter le maillot de la Côte d’Ivoire. Je sais qu’il y a eu beaucoup d’interprétations  sur le fait que je ne jouais pas en sélection nationale de Côte d’Ivoire. Mais, aujourd’hui je le fait c’était une question de temps.
N’est ce pas du fait que le gouvernement néerlandais a refusé de vous octroyer la nationalité que vous décidez aujourd’hui de retourner aux sources ?C’est vrai que j’avais demandé cette nationalité. L’équipe de Hollande avait besoin de moi. Mais, après plusieurs discussions qui n’ont pas abouti comme souhaité par les Hollandais. Je n’ai jamais voulu me prononcer sur cette situation de peur qu’elle ne prenne d’autres tournures.
Didier Drogba, votre coéquipier en club, vous a t-il convaincu de choisir de jouer avec les Eléphants ?Nous en avions discuté. Puisque tout le monde en parlait. Il m’a toujours dit de venir en sélection quand je serai prêt. Tout en me conseillant de ne pas forcer si je n’étais pas prêt psychologiquement. Je peux dire que j’ai suivi ses conseils. Je suis aujourd’hui mentalement prêt et je suis avec l’équipe des Eléphants. C’est un choix que j’ai fais. C’est un bon choix. La Côte d’Ivoire est mon pays. Je ne comprends pas pourquoi les gens ont fait des interprétations souvent non fondées ; d’autant plus qu’ils ne maîtrisaient pas les contours de cette affaire.
Quel était le problème ?Il n’y avait pas de problème. La sélection nationale a décidé de me faire appel. J’ai répondu et je suis présent. Il n’y a dons pas de problème.
Vous aviez pourtant refusé à l’époque de jouer avec la sélection de Côte d’Ivoire. Il y a eu plusieurs convocations auxquelles vous n’avez pas répondu… Il ne faut pas voir la chose de cette manière. Surtout que diverses opinions ont amplifié mon absence en sélection de Côte d’Ivoire. La dernière fois qu’on m’avait fait appel, je ne pouvais pas parce que j’avais mal au genou. J’ai été convoqué pour le match contre la Guinée. Vous avez pu le constater, j’ai joué le match. Cz qui signifie que je suis avec les Eléphants. C’est d’une fierté d’y être et de jouer pour la Côte d’Ivoire.
Est-ce aussi le fait qu’en club, vous ne jouez plus sur le territoire hollandais ?Si je ne suis plus sur le territoire hollandais, cela veut dire que je ne peux plus acquérir cette nationalité. Et à partir du moment où j’ai signé à Chelsea, ce n’était donc plus possible. Chaque chose à son temps. Maintenant, j’espère donner un plus aux Eléphants et être dans un bon tempo. Il ne faut donc pas en faire un problème.
Pour votre première sélection comment jugez-vous l’ambiance au sein de l’équipe ?C’est une bonne ambiance que j’ai vécue. Vous avez pu constater que cela s’est matérialisé sur le terrain avec le jeu collectif développé par la groupe. C’ets une équipe superbe qui a beaucoup de qualité pour les grands défis.
Votre intégration facile est-elle due au fait que vous avez joué à l’ASEC avec la plupart des joueurs de la sélection actuelle ?On a une équipe solide. Et comme vous le dites, la plupart des joueurs sont issus de l’académie. Et les retrouver dans cette ambiance est superbe. Il y a un bon groupe. Et c’est tant mieux.
N’avez-vous pas peur de la concurrence ?Je suis sûr qu’il y a de très bons joueurs. C’est la concurrence qui fait une bonne équipe. La concurrence permet de stimuler le jeu individuel et de jouer à fond pour le groupe. Si je suis confronté à une concurren,ce, c’est tant mieux dans la mesure où ça me permettra de jouer à fond.
Vous aviez l’intention de jouer la mondial 2006 avec la Hollande. Quels sont aujourd’hui vos objectifs avec les Eléphants ? J’attends de réussi tous les matchs avec les Eléphants. C’est un impératif de gagner les matchs et de procurer du bonheur à tous les Ivoiriens. Il y a la CAN 2008 et la coupe du monde 2010. j’ai beaucoup à gagner avec les Eléphants. Nous  avons une bonne équipe ;  d’excellents joueurs et un bon esprit. Ce sont des qualités qui peuvent nous conduire très loin. Ce sont des joueurs qui ont à cœur  de relever les défis qui vont se présenter à eux. La victoire sur la Guinée est importante et elle permet à l’équipe de mieux aborder le prochain match.
Vous avez joué avec le dossard  numéro 8. c’est le même numéro que votre frère aîné Kalou Bonaventure portait lorsqu’il était en sélection. Cela signifie t-il que vous le remplacez ?(Rire) Il m’a simplement dit que si je joue avec la sélection, de porter le numéro 8. je suis arrivé et j’ai donc joué avec ce numéro. Il ne s’agit pas de le remplacer en sélection pour le remplacer. Il est toujours en jambes. Il s’agit plutôt de jouer pour les Eléphants quand on me fait appel.
Si avec les Eléphants vous connaissez de bonnes sensations, ce n’est pourtant pas le cas avec votre club Chelsea. Vous n’arrivez pas à décrocher une place de titulaire alors qu’en début de saison, vous avez été annon,cé une recrue de taille ?Je dirais que pour un jeune joueur comme moi, j’ai joué pas mal de matchs. Il ne faut pas juger mes performances maintenant. Je pense qu’il faut s’inscrire dans le long terme. Vous comprenez qu’avoir pour concurrents Drogba et Shevchenko, ce n’est pas du tout facile. Je suis à Chelsea pour apprendre et progresser encore.
 Source: ADAM KAHLIL (Stades d’Afrique)