Cela est rare pour être souligné. Samedi dernier, lors de l’Assemblée générale de l’ASEC Mimosas à la Bourse du travail de Treichville, Roger Ouégnin s’est violemment attaqué aux Eléphants et à leur capitaine. Le mythique président des Jaune et Noir n’a pas du tout été tendre avec Didier Drogba et ses coéquipiers.
C’est ce qu’on appelle une gueulante. Pour une fois qu’il a décidé de s’exprimer sur l’équipe nationale, Me Roger Ouégnin n’est pas allé de main morte. Le président de l’ASEC Mimosas a littéralement bombardé les joueurs qui composent la sélection ivoirienne. Pour l’avocat président, les coupables des échecs répétitifs des Eléphants, ne sont pas à chercher loin. C’est bien les joueurs les premiers fautifs.
Pour cela, le boss des Mimos a durement châtié Didier Drogba et ses coéquipiers qu’il a traité de « divas capricieuses », tourmentés par les fortunes qu’ils amassent. « Ils gagnent beaucoup d’argent dans leur club. Ils viennent ici et on leur remet aussi plein d’argent. On pénalise le football local à cause de ces gens-là », déplore Me Roger Ouégnin. Qui enchaine aussitôt. « Quand ils arrivent à l’aéroport, tout le monde est là-bas. Tous les producteurs sont avec eux. Ils font de ces scènes. Ils passent, ils écrasent les gens. Souvent, ils ne regardent même pas les supporters venus les accueillir. Et tout le monde applaudit ».
Ce manque d’humilité des Eléphants exaspère au plus haut point le fondateur de l’ASEC moderne. Tout comme leur manque de combativité et leur propension à la facilité. En mot plus clair, pour Me Roger Ouégnin, les Eléphants n’ont pas l’amour du maillot national. « Les stars du moment (les Eléphants actuels), tous les jours, ils vont manger avec le président. Si tu as mangé avec le président, tu le feras avec qui après ? Ils n’ont plus faim. On les invite partout. Ils vont danser avec les uns, danser avec les autres (allusion faite à la visite que Drogba avait rendu à l’homme politique Alassane Dramane Ouattara à son domicile). Et après on parle de problème d’égo. Le football, c’est signe de souffrance. Sur le terrain, si les enfants ne se battent pas, s’ils ne mouillent pas le maillot, ils vont se faire battre », analyse le président Ouégnin qui n’a pas aussi manqué d’égratigner la Direction technique nationale.
Par Abdoul KAPO