De la rencontre Côte d’Ivoire-Burkina Faso, l’on retient l’arrêt décisif de Copa, le doublé de Drogba, l’abattage de Yaya… et le retour, le grand, de Kader Kéita. Dans son jardin du stade Félix Houphouët-Boigny, “Popito“ a mis plus bas que terre les critiques, rehaussant dans le ciel abidjanais sa valeur.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
 
Ses détracteurs, il les a confondus. Sa confiance, il l’a retrouvé. Son aisance est restée intacte. Kader Kéita renaît de ses cendres, auxquelles il n’a pourtant jamais voulu être associé. Car Kader, la rage au ventre et l’envie de confirmer son talent, ne s’avouait pas inerte. De Lyon d’où il est parti pour Galatasaray, Kader en voulait. Sa revanche sur Gerland, c’est à Abidjan qui l’a prise. Un réveil qui se dessinait bien avant le 5 septembre.
 
Le 13 juin dernier, lors de la rencontre amicale de bienfaisance entre la Côte d’Ivoire et le Cameroun, “Popito“ avait donné l’alerte. Face aux Lions Indomptables, à part un but qui n’est jamais venu, Kader a servi du grand cru au public ivoirien. Vahid Halilhodzic ne lui avait pourtant pas accordé sa confiance lors des deux sorties en Guinée puis au Burkina Faso. Ses performances avec son nouveau club stambouliote ouvrent les yeux à Coach Vahid.
 
Mais il fallait un coup du sort pour sortir Kader du banc. Romaric, Sékou et Baky blessés, la place était libre pour que Kader preste. Prestation haut de gamme avec en prime deux buts dont l’un (l’auto-goal de Mady Panandétiguiri) porte sa griffe, l’autre sa marque. Le public du “Félicia“ a retrouvé son “Popito“ qui lui a offert des ovations à sortie. Lui a retrouvé la joie de jouer avec les Eléphants, la joie de joueur tout court. Coach Vahid à des soucis à se faire pour sa prochaine composition d’équipe.
 
Par Patrick GUITEY