Finie la joie. Place au regard. Pour une énième fois il se porte sur la base arrière des Eléphants de Côte d’Ivoire qui n’a pas été impériale lors du choc avec les Etalons du Burkina Faso. <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
 
Si la Côte d’Ivoire est redoutée par ses adversaires, c’est surtout grâce à sa puissance de feu en attaque. Evoquer des noms tels que Drogba, Kalou, Baky, Sanogo, Cissé, Gervinho… fait trembler n’importe quelle défense de la planète foot au-delà des limites du continent. Une attaque dissuasive qui a pourtant une défense peu incisive et toujours poreuse.
 
Contrairement à son attaque et malheureusement, tous les noms qui composent la défense ivoirienne ne sont pas fringuant, clinquant à l’oreille des attaquants adverses. La preuve a été encore une fois faite le samedi 20 juin dernier au stade du 4 août. Car si l’attaque a fait son travail en inscrivant 3 buts à l’extérieur, la défense a failli annihiler ses efforts offensifs. La faute à qui ? Et bien à la défense, toute la défense et, surtout, pour cette fois, à son défenseur.
 
Balles aériennes, le talon d’Achille des Eléphants

Face au Burkina Faso, la Côte d’Ivoire alignait devant Barry Boucacar Copa, Kolo (1m83), Méité (1m85), Guy Demel (1m87) et Eboué Emmanuel (1m78). Un quatuor qui a été malmené par Pitroïpa, Dagano et autre Zoundi. Le premier nommé des Etalons profite d’une balle aérienne mal négociée par Méité Abdoulaye pour égaliser. C’est sur une autre balle aérienne (un centre) que Bance Aristide inscrit le second but burkinabé qui a le dont de mettre une pression inutile sur les Eléphants à quelques minutes de la fin de la partie. Et ce ne sont pas les premières qui mettent en difficultés une défense pourtant athlétique. A Conakry, le but égalisateur du Syli  est le fruit d’une balle aérienne. Faire le compte du nombre de buts enregistrés par les Eléphants sur cette phase de jeu serait un véritable jeu d’enfant pour ceux qui suivent bien les Eléphants. Car il y en a tellement. Les raisons sont certainement le manque de concentration, le manque de communication, manque d’autorité dans les interventions et des erreurs de jugement de tout genre. La défense des Eléphants ne laisse pas serein et cela date.
 
Le défenseur de la défense à la barre
Un vaste chantier se rouvre pour Coach Vahid qui n’est nullement étranger dans cette autre performance de la défense ivoirienne. Le positionnement d’Emmanuel Eboué sur le flanc gauche de la défense des Eléphants a donné à réfléchir à plusieurs techniciens hautement qualifiés. Alors qu’il avait le choix de Tiéné Siaka Chico, gaucher nominal, qui commençait à s’extasier à son poste de prédilection, Coach Vahid s’est plutôt lancé dans un choix qui aurait pu coûter  la victoire à la Côte d’Ivoire. Une Côte d’Ivoire qui devra penser à passer les armes à sa défense pour une plus grande sécurité de ses buts lors des prochains affrontements.
 
Par Patrick GUITEY