Aruna Dindane est bel et bien en sélection nationale de Côte d’Ivoire. Heureux de revoir ses copains, le nouvel attaquant de Portsmouth promet de donner le meilleur de lui-même dans une sélection des Eléphants où il affirme retrouver sa place. Un come-back qu’il appréhende avec beaucoup d’émotion, longtemps après les éliminatoires de la Can 2008.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
 
Longtemps après la CAN 2008, vous retrouvez les Eléphants de Côte d’Ivoire, quels sont vos sentiments ?
 
Je suis content de retrouver la sélection et mes frères. Mes coéquipiers ont fait le boulot pour qu’on puisse se qualifier. Maintenant moi je reviens en sélection parce qu’entre temps, il y a eu plusieurs changements d’entraîneurs. Et même si je ne suis pas nouveau je dois pouvoir me réadapter tranquillement au nouveau mode de fonctionnement de la sélection nationale.
 
Plusieurs de vos coéquipiers dont Didier Drogba, ont demandé votre retour en sélection, comment l’avez-vous ressenti ?
 
Ce n’est pas maintenant que je joue avec les Eléphants. Et donc quand je n’étais pas là pour cause de blessure, je parlais avec mes coéquipiers pour prendre des nouvelles de la sélection. C’est vrai que plusieurs ont fait ces déclarations, mais je savais que c’était au travers de mes performances avec mon club que je serai appelé en équipe nationale. Il y a plusieurs personnes qui ont demandé à ce que je revienne en sélection, cela me fait plaisir et je les remercie pour leur soutien. Mais il faut que je dise que je ne suis pas en sélection parce que je suis l’ami à quelqu’un. Ils ont fait ces déclarations parce qu’ils savent que je peux apporter quelque chose à la sélection.
 
Qu’est ce que vous ressentiez d’être loin des Eléphants de Côte d’Ivoire ?
 
Vous savez quand vous êtes empêché de pratiquer un boulot que vous aimez, c’est assez difficile. Ça me pesait de ne pas pouvoir jouer à leur côté. Surtout que j’avais toujours été en sélection depuis 2000. Ma période de blessure était difficile, mais c’est aussi ça la vie d’un homme.
 
Avez-vous douté lors de ces moments de véritable galère ?
 
Je n’ai jamais douté. C’est sûr que j’ai eu des moments difficiles mais je n’ai jamais douté. C’est vrai que voir ses amis sur le terrain et être sur le banc entrain de se mettre une poche de glace, c’est assez pénible, mais je ne me  suis jamais apitoyé sur mon sort. J’ai gardé espoir et le moral.
 
Qu’est ce que vous promettez pour votre retour au stade Félix Houphouët-Boigny ?
 
En sélection j’ai toujours donné le meilleur de moi-même. Et je crois que c’est pour cette raison que le public m’aime bien. Je n’ai jamais triché. C’est vrai que je suis passé à côté de certains matchs, mais ça aussi c’est la vie du sportif. Maintenant si je dois dire une chose aux Ivoiriens c’est de leur promettre de me battre et de donner le meilleur de moi-même.
 
Le stade Houphouët-Boigny, le public ivoirien, des éléments qui vous ont manqué. Comment appréhendez-vous ce come-back sur une pelouse qui vous a révélé ?
 
Je l’attends non pas avec une grande impatience mais plutôt avec beaucoup d’émotion. Parce que comme je vous l’ai dit cela fait très longtemps que je n’y ai pas joué. Et vous savez, porter le maillot de la sélection nationale c’est autre chose. Et je suis très content d’être là pour participer à ce spectacle qui réunira un maximum d’Ivoiriens qui seront là pour nous soutenir.
 
Drogba très incertain, Baky blessé et out. Vous pensez que ce sont des blessures qui vous ouvrent les portes d’une place de titulaire samedi face à la Guinée ?
 
Il n’y a pas de porte qui s’ouvre parce qu’il n’y avait pas de porte qui s’était fermée pour moi. Vous savez je ne prends jamais la place de quelqu’un, je prends toujours ma place. Je n’ai pas attendu que quelqu’un se blesse pour être là où je suis. Ceux qui étaient là étaient à leur place et ils ont fait ce qu’ils avaient à faire.
 
Propos recueillis par Patrick GUITEY