La Côte d'Ivoire a fait rêver avant de faire basculer ses fans dans le regret. Comme un sentiment infini, les Eléphants ont encore suscité un arrière-goût amer d'une prestation qui semblait bien lancée.

La Côte d'Ivoire garde ses mêmes maux. Le duel avec la France en match amical a conforté, une énième fois, une maladie qui apparaît jusque-là, incurable. Le manque de concentration, de sérieux. Pourtant, les intentions étaient visibles et leur application palpable dès l'entame du choc avec le champion du monde.

De l'ambition et une prise de risque matérialisée par la ligne de récupération poussée jusque dans les 10 mètres des Bleus. De l'agressivité et le surnombre sur le porteur du ballon. De la folie et de la créativité. Sur 60 minutes, la Côte d'Ivoire prétendait à plus, qu'une défaite et au moins, à un match nul. Les stats (52% de possession pour la France et 48% pour la Côte d’Ivoire)  affichées par les deux formations penchaient d'ailleurs vers un partage de la poire. Mais les Eléphants ont été ramenés à l'arrière-goût amer du détail. Celui du placement d'une défense absente au marquage.

Deux buts de la tête concédés à des moments cruciaux où la concentration maximale cultivée par les grands est de mise. Deux faits venus noircir une prestation haut de gamme. Une défaite sur le fil qui vient étendre le chemin qu'il reste à parcourir par les Eléphants pour redevenir des pachydermes. « Le très haut niveau, ce sont les détails. Si on veut faire progresser cette grande nation du football, on doit tous travailler pour ça », a reconnu Patrice Beaumelle encore sous le feu des critiques, mais déterminé à rendre son lustre d'antan à la Côte d'Ivoire.

Cela passe par un résultat de titan mardi face aux Three Lions d'Angleterre dans le stade mythique du Wembley.

Patrick GUITEY