Footballeur professionnel ivoirien, Serge Djiehoua évolue depuis le début de la saison 2008-2009, en Turquie. Au sein du club d’Antalyaspor, où il a déposé ses valises pour 3 ans, l’ex-joueur de Kaiser Chief (Afrique du Sud) a déjà inscrit 5 buts en 8 matches disputés. Lancé, le véloce attaquant, formé au Stella club d’Adjamé lorgne le titre de meilleur buteur du championnat.
Comment vous vous sentez dans votre nouveau club ?
Je me sens bien, par la grâce de Dieu. Je me suis bien intégré dans le groupe que j’ai trouvé en place. Nous avons de bonnes relations entre nous et avec le coach et les dirigeants.
Sur le terrain, quelles sont vos performances actuelles ?
J’ai déjà inscrit cinq buts en huit matches seulement. Cela me donne une grande motivation supplémentaire pour faire mieux. Je veux terminer meilleur buteur, à l’issue de la saison et rempoter la coupe nationale.
Ca va bien pour vous, mais pas pour le club ?
C’est vrai le club est classé 17è, après 9 journées. Mais nous sommes entrain de remonter la pente. Notre objectif c’est de nous maintenir, étant donné que nous arrivons juste dans l’élite.
Dans votre club, est-ce que votre entraineur vous utilise à votre poste de prédilection ?
Oui. Comme on joue dans un schéma de 4-4-2, je suis très à l’aise. En offensive, nous sommes deux. Mais quand il s’agit de défendre, il y a un qui reste en pointe. Nous permutons beaucoup, sans gêne.
Qu'est ce que ça vous fait d'être dans un championnat où il n’y a pas assez d'ivoiriens ?
Je me sens un peu seul, mais je tiens le coup. Je suis souvent en contact avec Zoko François et Fama qui évoluent en 3ème division.
Etes-vous prêt à quitter la Turquie, si avez des propositions en France ou en Angleterre où des championnats sont plus rudes et relevés ?
Si j’ai des propositions intéressantes, je suis prêt à les accepter. A condition que j’ai la possibilité de jouer régulièrement, comme ici (NDRL, à Antalyaspor). Pour moi, c’est difficile partout, mais avec la volonté, le travail et l’aide de Dieu, j’arrive toujours à m’en sortir.
Est-ce que les supporters du club vous ont adopté comme buteur ? Quels sont vos rapports ?
Oui. Les supporters m’ont déjà adopté. Ils apprécient bien ma façon de jouer. Ils ont même composé une chanson pour moi. Ils ne manquent pas de la chanter pour moi, avant et pendant les matches. La chanson c’est : u luv u serge, u luv u serge. Ca veut dire on t’aime serge, on t’aime serge. Et pour finir, c’est tout le stade qui le chante. Je ne sais comment exprimer ce qui m’arrive en Turquie, mais je rends gloire à Dieu pour tout ce qu’il fait pour moi.
Qu'est ce que vous pensez des pros ivoiriens qui évoluent en Europe ?
Ils font tous la fierté de la Côte d’Ivoire dont ils sont de dignes ambassadeurs. Je voudrais suivre les traces de certains d’entre eux qui mettent l’Europe à leurs pieds et qui sont au sommet de leur art.
Tout professionnel aspire à porter le maillot de sa sélection nationale. Pensez-vous avoir un jour votre place chez les Eléphants, malgré la rude concurrence qui prévaut sur le front de l’attaque ?
Je suis prêt à répondre à l’appel de la nation, si j’ai la chance d’être sélectionné. J’ai une folle envie de porter le maillot de l’équipe nationale. Je veux que ce rêve se réalise, afin de faire plaisir à mon père à qui j’ai promis de jouer pour mon pays. Tout est dans la main de Dieu, j’attends mon heure. Je continue toujours de travailler. Je serai sans nul doute, récompensé un jour.
Coach Vahid fait confiance aux jeunes joueurs comme Cissé Sékou, Kalou Salomon, Koné Kouamatien etc…Cela vous rassure un peu non ?
Oui, ça me rassure. C’est pourquoi je veux travailler davantage, afin d’avoir la chance d’être appelé.
Un mot sur la sélection ivoirienne qui a disputé pour la 1ère fois, les Jeux Olympiques et les Eléphants qualifiés pour le dernier tour des éliminatoires de la CAN et du Mondial 2010.
Je suis très content de la prestation de tous les joueurs. Franchement, j’ai été très impressionné par la qualité de leur jeu. Merci au coach, pour la confiance accordée aux jeunes.
Quelle appréciation faites-vous du championnat ivoirien ? Envisagez-vous terminer votre carrière dans votre ancien club, le Stella ?
Avec les sponsors que la FIF trouve pour la ligue 1, le niveau est un peu plus relevé. Terminer ma carrière en Côte d’Ivoire, serait une bonne chose. Quant au Stella, je n’ai pas assez de nouvelles du club. Quelquefois, je vois les résultats de l’équipe sur le net.
Un footballeur professionnel, ça gagne beaucoup d'argent. Est-ce le cas pour vous qui jouez en Turquie?
Je ne gagne pas beaucoup d’argent. Mais le peu que Dieu me donne me suffit largement.
Que faites-vous pour combler votre temps libre ?
Quand je ne joue pas, je reste chez moi pour me reposer. Quelquefois, je fais une balade avec Ali Zitouni, ancien joueur de l’Espérance de Tunis. Les soirs, je suis sur le net, avec ma copine qui vit en France. Je lui dis d’ailleurs merci pour ce qu’elle fait pour moi. Elle me soutient énormément dans les moments difficiles, comme dans les bons.
Réalisée par Alexis KOUAHIO