Didier Drogba a été célébré le samedi 9 juin dernier au stade Félix Houphouët Boigny par plus de 25 milles ivoiriens qui ont répondu à l’appel du premier Ballon d’Or Africain de nationalité ivoirienne. Au Félicia, l’on a célébré l’enfant prodige de Niaprahio qui partout où il a posé ses pieds, a fait flotter haut le drapeau ivoirien.
Cette célébration a vu la présence de plusieurs personnalités dont quelques membres du comité exécutif de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF), l’ambassadeur des USA en Côte d’Ivoire, SEM Aubrey Hooks et plusieurs autres images du football ivoirien. Tous sont venu dire à Drogba que, lui, contrairement à l’adage qui dit que nul n’est prophète chez lui, est chef en Côte d’Ivoire sa patrie.
Samedi 9 juin, lorsque notre équipe de reportage foule les alentours du stade Houphouët Boigny, théâtre des hommages à Drogba, aucun passage n’est en ligne de vue. Le territoire est noir de monde. VIP, autorités, Presse, organisateurs, personne  n’est reconnaissable. Une foule immense inonde depuis les premières lueurs de la journée les différentes entrées du stade. L’on se croirait à une affiche Côte d’Ivoire-Cameroun, derby  de haut volt sur le continent africain. Entrés tant bien que mal malgré nos poitrines flanquées du badge alloué à la presse, nous découvrons une pelouse souriante et reverdie par la pluie de la veille qui accueille avec joie le public duquel elle avait été privé avec la programmation de la rencontre Côte d’Ivoire-Madagascar à Bouaké.
La foule dans les gradins attend l’entrée de son idole. Le nombreuses minutes de patience sont récompensées en Or. Car le Ballon d’Or à) 16h00 GMT, fait son entrée dans l’enceinte du stade Félix Houphouët Boigny. C’est le délire totale, l’euphorie dans une ambiance Drogbatique… électrique qui manque de faire fondre le sujet de ce tonnerre d’applaudissements entrepris par un public acquis à sa cause et chauffé à blanc par la succulente brochette d’artistes venus apporter de la symphonie cadencée à la cérémonie.
Didier Tébily Yves Drogba, au cours du tour d’honneur effectué, est pris d’émotion. « Jamais je n’ai connu tel public », semble exprimer le geste du poing à la bouche entrouverte du capitaine des Eléphants de Côte d’Ivoire, accompagné par son épouse, son manager et Abdoulaye Méité, Mister Robocop de la défense de Bolton.  La délégation a du mal à s’installer car tous veulent imprimer la peau de Tito (pseudo de Drogba) au fond de leur paume. Cette première épreuve est passée avec succès par les agents de la sécurité qui réussissent à convoyer Drogba et ses amis à la loge présidentielle. Car le Président aujourd’hui c’est le Ballon d’Or Africain 2006.  
Un président rejoint par ses ministres Kolo Touré puis Tiéné Chico Siaka puis Amara Diané et enfin Kouassi Blaise, qui n’est plus dans le gouvernement depuis le mondial 2006. Drogba ne manque une occasion d’esquisser quelques pas de danse avec certains artistes qui le rejoignent avant de placer quelques mots à l’endroit du peuple, son peuple. « Je suis très touché par votre soutien et je m’engage à me battre toujours pour vous faire honneur et plaisir.  Mon souhait et mon rêve est d’offrir à la Côte d’Ivoire une deuxième Coupe d’Afrique des Nations ». Des mots qui arrachent des ovations nourries au public. Pour des raisons propres au comité d’organisation, les John Terry, Robben, Adébayor, Essien et autres n’ont finalement pas regagné la capitale ivoirienne pour venir soutenir leur ami. Mais cela n’a rien enlevé à la beauté de la fête et les Ivoiriens ont montré à Didier qu’il est plus qu’un capitaine. Pour tout dire, ils lui ont donné le titre de chef qu’il mérite à plus d’un titre.                                                                            Patrick GUITEY