Quinze jours après sa victoire en Allemagne (2-0)l'Olympique lyonnais est toujours dans l'obligation de gagner mercredi à Gerland contre Stuttgart pour entretenir l'espoir d'une qualification. Le FC Barcelone et les Glasgow Rangers, à égalité de points, se disputent la première place du groupe E.Hatem Ben Arfa, de retour de blessure, devrait être titulaire contre Stuttgart.L'UEFA, en espérant mieux
Les chiffres, d'abord. Si l'Olympique lyonnais réédite sa victoire d'il y a quinze jours au Gottlieb Daimler Stadion, la porte de la Coupe de l'UEFA s'ouvrirait toute grande aux sextuples champions de France. Avec six points et une meilleure différence de buts particulière que leur adversaire, l'OL ne pourrait plus être rejoint par le Champion d'Allemagne en titre, qui resterait dernier avec 0 point. «Il faut se mettre en position de nous qualifier pour la Coupe de l'UEFA et ensuite, si nous gagnons, nous pourrons envisager les choses différemment», résume ainsi Jean-Michel Aulas. Même victorieux à Gerland, le président de l'OL sait que les Lyonnais continueraient à traîner comme un boulet leurs deux revers initiaux contre Barcelone (3-0) et les Rangers (0-3). Avec une différence de buts particulière difficile à renverser avec les coleaders du groupe E, le chemin menant aux huitièmes de finale de la C1 reste très aléatoire, d'autant que le nul (0-0) de Glasgow contre le Barça n'a pas fait les affaires de l'OL. «Quelque chose me dit qu'on ira à Glasgow, le 12 décembre, pour la qualif'», anticipe pourtant Rémy Vercoutre, en phase avec le vestiaire lyonnais qui a fait du top 16 européen plus qu'un objectif, un défi. Avant de s'y attaquer, Lyon doit d'abord écarter mercredi un visiteur dos au mur mais en forme ascendante. Avec de sérieux arguments : une équipe-type enfin stabilisée et un parcours impeccable en L1.
Regain de forme
Depuis sa défaite contre les Rangers le 2 octobre à Gerland, l'OL enchaîne les succès avec quatre victoires consécutives en Championnat, une qualification en Coupe de la Ligue (3-1 à Caen) et le 2 à 0 à Stuttgart à l'aller. Coïncidence ? Depuis la même date, Alain Perrin a presque toujours aligné le même onze de départ. Fabio Santos supplée Jérémy Toulalan et Benzema joue à son poste de prédilection dans l'axe, avec Ben Arfa et Govou sur les flancs dans une ligne d'attaque 100% formation lyonnaise. «Une équipe-type se dégage, reconnaît Alain Perrin, même si des joueurs en sont tout près, comme Keita, Clerc ou Bodmer.» Le leader de la Ligue 1, qui disputera mercredi son sixième match d'une série de sept en 22 jours, devra tout autant se méfier d'une certaine fatigue que d'un adversaire transfiguré. Perrin : «Les performances de Stuttgart sont meilleures qu'à l'époque du match aller. Plusieurs joueurs reviennent et rendent l'ensemble plus solide.» Le VfB a gagné les trois matches qui ont suivi sa défaite contre Lyon, face au Bayer Leverkusen (1-0), en déplacement à Nuremberg (1-0) - sa première victoire à l'extérieur -, plus une rencontre en Coupe d'Allemagne contre un club de 2e division. «On est enfin sorti des soins intensifs, se réjouit Thomas Hitzlsperger, le milieu de terrain. Cela serait tragique d'être éliminé dès maintenant.» Aussi fragile que Lyon sur le plan défensif (six buts concédés en trois matches de C1), Stuttgart pourra compter sur le renfort en défense centrale de son Français Matthieu Delpierre, de retour quatre mois après sa blessure au genou droit.
ARSENAL tout près des huitièmes, suspense dans le groupe de l'INTER
Avec 7 points chacun et quinze jours après une première confrontation sans vainqueur en Ecosse (0-0), les Glasgow Rangers et le FC Barcelone se retrouvent au Camp Nou. L'un ou l'autre aura sa qualification en poche s'il gagne et que Lyon ne gagne pas. «Si nous tenons le 0-0, nous aurons, à coup sûr, des occasions de marquer», pronostique Jean-Claude Darcheville, de retour de blessure tout comme l'ancien Marseillais Brahim Hemdani. Une victoire des Rangers aurait une portée historique : jamais en huit confrontations contre un club espagnol, ils ne l'ont emporté. De son côté, le Barça a beaucoup de mal contre les équipes écossaises avec deux victoires seulement en treize confrontations. Dans le groupe F, Manchester United (9 points) peut s'envoler en battant le Dynamo Kiev (0 point), même si le champion d'Angleterre en titre ne serait pas encore mathématiquement qualifié en cas de victoire du Sporting contre l'AS Roma, privé de Totti. Dans le groupe F, le plus ouvert de la soirée, même le CSKA (1 point), visiteur de l'Inter Milan (6 points), reste en course. Fenerbahçe reçoit le PSV, l'un et l'autre en embuscade à une et deux longueurs des Italiens. Enfin, dans le groupe H, Arsenal, (sans Fabregas, Hleb, Rosisky et Touré) sera qualifié s'il ne perd pas à Prague contre le Slavia tandis que le FC Séville, 2e, sera l'hôte du Steaua à Bucarest, toujours sans point.
source: Lequipe.fr