Pour la première fois, les affiches de la grande soirée pugilistique du vendredi 24 octobre prochain, se sont rencontrées. La salle qui servait de cadre à la traditionnelle pesée des boxeurs semblait bien exigüe pour contenir la tension des guerriers.
Le premier à arriver sur les Lieux, c’est bien Mobio Henri. Le champion d’Afrique des Lourds Légers floqué d’un tee-shirt à son image avec sa ceinture marque déjà son territoire qu’il a conquis depuis 2005. Son visage décontracté se contacte à la vue de Sévérin Olubi, son challenger venu du Bénin pour lui ravir sa ceinture. «Je suis venu arracher le titre de champion et je ne crois pas que Mobio m’effraie», déclare le poulain de Sylvanus Amoussou qui a déjà à son tableau de chasse deux boxeurs ivoiriens dont Zorkot Khaled.  Contrairement au Béninois, Mobio est moins bavard. Mais son regard est plus parlant. La pesée se passe superbement bien pour les deux boxeurs. 86 Kg pour Olubi et 85 pour Mobio. Tous deux sont loin des 88 Kg, poids limite de la catégorie. La photo de famille quant à elle n’y ressemblait sûrement pas, tant les deux puncheurs entendaient se «bouffer» le nez séance tenante en présence du Président de la Confédération Africaine de Boxe (CAB). Rendez-vous leur a été donné par Michel Acariès, promoteur de boxe, sur le Ring dans la nuit du vendredi.
La rencontre entre le détenteur de la ceinture de champion d’Afrique des superwelters, l’Algérien Brahim Mazouza, et son challenger, Didier Mébara, champion de Côte d’Ivoire, a été beaucoup plus conviviale. Une pesée sans problème avec deux boxeurs pourtant bien concentrés sur l’objectif.  66 Kg pour Mébara et 68  pour Mazouza en plein dans les limites de la catégorie. Policier dans la vie active à Alger, Mazouza n’entend pas «laisser un civil me prendre ma ceinture que je détiens depuis 8 mois». Comme son compatriote, Didier Mébara laisse ses 24 victoires (22 KO, 2 aux poings)  en 28 combats parler pour lui en attendant de faire parler ses poings le vendredi 24 octobre au Palais de la Culture de Treichville dans le ciel duquel règne déjà du KO.
par Patrick GUITEY