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Le jeudi dernier lors d’un déjeuner offert à la presse sportive en guise d’au revoir, le président en exercice de la Fif s’est insurgé d’abord contre une quelconque trahison d’un quelconque membre ou ancien membre de son comité exécutif. Alors, lorsque Me Roger Ouégnin affirme qu’Anouma a été trahi, lui, ne le pense pas. «Je ne pense pas avoir été trahi par Sory Diabaté. Je crois que c’est un peu fort de le dire. Et puis, je ne suis pas candidat pour affirmer qu’il m’a abandonné pour un autre candidat. Je crois que chacun est libre de son choix», a-t-il indiqué.
 
Quant au mal du football, Jacques Anouma estime qu’il est profond et qu’il ne dépend pas du poids de la subvention. «J’entends dire qu’on va donner 50 millions aux clubs de Ligue 1. Mais moi, dès demain matin je peux le faire, puisque la caisse nous le permet. Je peux augmenter celle de Ligue 2 et de D3. Et la FIF ne sera pas en faillite. Il s’agit de faire revenir les supporters au stade. Mais cela n’est pas de la responsabilité de la fédération. C’est au club de s’organiser pour faire venir leurs supporters au stade. Tant que cela ne sera pas compris, on continuera de tourner en rond quelque soit la subvention», a-t-il déclaré. Pour commencer à créer de l’affluence, «il faut commencer à construire des stades dans les quartiers populaires et domicilier les équipes de l’intérieur dans leur localité», a proposé Jacques Anouma.
 
Sortant du discours électoral, le président de la Fif s’est réjoui de la qualification des Eléphants. Et si la confiance pour un deuxième trophée s’accroît surtout après les éliminations de l’Egypte et du Cameroun, Jacques Anouma affirme que «la CAN n’est pas encore gagnée. Il ne faut surtout pas crier vite victoire. Car à part ces deux sélections, il y en a d’autres qui ont totalement le potentiel pour soulever le trophée. Il y a le Ghana, le Nigeria et surtout le Sénégal qui a de très bons joueurs. Alors n’allons pas vite en besogne», a-t-il prévenu.  Présent à la tête de la Fif depuis 2002, Jacques Anouma ne sera pas le chef de la délégation ivoirienne qui ira à la CAN Orange 2012. Et ce, parce qu’au soir du 10 septembre, il y aura un nouveau président.
 
Par Patrick GUITEY