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L’avance  (3-0) prise par la Côte d’Ivoire à quelques 20 minutes du terme de la partie présageait une fin de match tranquille pour les Eléphants. Un tel fauteuil a vite incité les hommes de François Zahoui à l’insouciance, à la suffisance dans une défense qui a fini par concéder deux buts en 4 minutes. Et finalement un troisième qui change le cours de l’histoire. Car là où l’on aurait pu dire que les Eléphants ont réalisé une balade santé à Genève, il y aura une Côte d’Ivoire qui gagne sur le fil.
 
La défense toujours en chantier
 
Si l’on refuse de revenir sur les perches de la Côte d’Ivoire pour lesquelles le débat reste ouvert, il faudrait s’attarder sur «le ministère de la défense» de la “Séléphanto“. Zahoui n’a pas encore trouvé la bonne formule pour durcir une défense éprise de largesse que de sagesse. Face à Israël, le quatuor défensif (Tiéné-Zokora-Angoua-Lolo) était dans un état expérimental. Car si à un degré moindre Tiéné et Zokora y sont des meubles, ce n’est pas le cas pour Lolo et Angoua qui y font leurs armes. Les absences de Kolo, Demel et de Steve Gohouri peuvent-elles expliquer cette démarche gauche et veule de la défense ivoirienne ? Leur retour donnera certainement des éléments de réponse. Mais le constat factuel est clair, la défense des Eléphants n’a pas fier allure. Et ce, même «la défense commence par l’attaque », comme le signifiait Kolo Touré.
 
Par Patrick GUITEY