Didier Drogba, pourquoi avoir décidé de créer une fondation à votre nom en 2007 ?
La fondation Didier Drogba a été créée parce que la santé et l’éducation sont des questions incontournables pour l’avenir de l’Afrique. Je faisais beaucoup de dons personnels avant la Fondation. Et puis j’ai ressenti un déclic personnel, qui m’a conduit à m’investir directement dans cette fondation. Aujourd’hui, mon match au quotidien est de construire un hôpital en Côte d’Ivoire.
Comment cela ce traduit-il pour vous, en parallèle de votre métier à Chelsea ?
J’apprends tous les jours ! Travailler à une cause caritative n’est pas qu’une question d’argent. Ce sont les hommes et leurs idées qui font la différence. Je travaille à acquérir des compétences juridiques, par exemple. Ou à évoluer dans le milieu des sponsors. J’ai décidé de m’engager, j’y consacre donc une grande part de mon temps libre.
Quels sont les facteurs de succès de votre action, en dehors du terrain ?
Le pouvoir et la puissance du football sont fantastiques. C’est une caisse de résonance extraordinaire pour les actions que mène la fondation. Si je parviens à diriger l’intérêt d’une partie du public qui soutient le joueur vers la fondation, ce sera déjà bien. L’objectif final reste la construction de l’hôpital. Nous y croyons très fort.
Votre action a-t-elle une dimension politique ?
Absolument pas. La fondation Didier Drogba et moi-même n’avons pas la vocation à nous engager politiquement. Je ne suis pas insensible aux événements actuels en Côte d’ivoire, mais l’engagement qui est le mien au sein de la Fondation n’a rien à voir avec la situation politique de mon pays. Je m’engage pour la bonne cause, c’est tout.