Serge Aurier a confié ses premiers mots en Egypte ce samedi 22 juin 2019 en conférence de presse. Concentré, mais pas tant que cela avant d’aborder l’épreuve de l’Afrique du Sud, le capitaine des Eléphants s’est montré serein, comme tout un groupe qui attend patiemment son heure.

La CAN 2019 est ouverte. Les matches se suivent. La tension, elle, grimpe au fur et à mesure que le 24 juin approche. Mais Serge Aurier garde le sourire. Le capitaine des Eléphants taquin sur les bords, tant avec son sélectionneur qu’avec la presse ivoirienne présente au Caire, garde la tête sur les épaules, et l’ambition modeste, même si ses yeux brillent à l’idée de refaire, en cachette, le coup de 2015.

« Notre ambition ? C'est d’abord tout faire pour sortir de cette poule et après on pourra rêver. Mais le plus important, c'est de représenter dignement le pays. Après nous avons une bonne équipe qui a des qualités, mais qui est aussi jeune. Il faudra prendre match après match et essayer de faire honneur à la Côte d'Ivoire en allant le plus loin possible », a-t-il déclaré. 

“Chers Ivoiriens, nous sommes dans le même bateau“

Des mots qui ne sonnent pas souvent avec les envie du public ivoirien. Lui qui intime souvent l’ordre aux Eléphants et à son sélectionneur de clamer des ambitions plus importantes, malgré le traumatisme de la CAN 2017. Au peuple Ivoirien, le capitaine Aurier demande la solidarité à toute épreuve. « Nous sommes contents d'être là. Et je puis dire qu'on ressent beaucoup plus de soutien par rapport à 2017. Il y a une ambiance positive même si ce sont des choses qu'on ne montre pas beaucoup. Le groupe vit bien sans stresser, contrairement à ce qu'on peut penser. On essaie également de faire la part des choses. On a besoin des Ivoiriens, de tous les Ivoiriens, seuls leur support nous permettra d'aller loin. Nous sommes dans le même bateau, les ambitions sont les mêmes et nous espérons être à la hauteur de ces objectifs », a-t-il rassuré.

“Le brassard ne change rien“

Questionné sur le groupe, Serge Aurier n’a pas échappé aux interrogations sur la digestion de son statut de capitaine. S’il a remercié Kamara Ibrahim pour cette nouvelle responsabilité, le brassard ne semble pas un lourd fardeau. Puisqu’il ne le porte pas seul finalement. « Pour moi c'est une fierté de porter le brassard de capitaine de cette équipe. Il n'y rien qui change pour moi, parce que les ambitions restent les mêmes. Mon approche vis à vis de certaines choses est différente, ce qui est normal. Le plus important c'est d'essayer d'être une bonne personne pour le groupe. Nous avons une équipe où tout le monde a le droit à la parole et c'est pourquoi je pense que nous sommes sur la bonne voie. Et c'est avec cette organisation que nous avons réussi à nous qualifier, malgré la difficulté ». Un état d’esprit qui suivra les Eléphants à l’heure d’affronter les Bafana Bafana.

« Nous sommes prêts à défendre notre drapeau. Tout pays présent ici à la même idée et la même mentalité. On essaie de travailler quelques points. Je pense que le jour J nous serons présents », a promis Aurier. En attendant le lundi 24 juin.

Patrick GUITEY au Caire