De retour de la CAN 2023, pour sa première expérience de longue durée sur le continent, c’est en Champion d’Afrique que Jonathan Bamba est retourné à Vigo où il évolue pour le Celta. L’attaquant ivoirien, confronté à une autre réalité en Espagne, élève la joie de la victoire à la CAN au même niveau que la lutte pour le maintien des Célestes dans LALIGA.

« Les deux objectifs ont le même niveau d'importance. La CAN, c'était un moment vraiment fantastique qui a permis au peuple ivoirien de vibrer. Nous avons relevé un défi commun et c'était énorme. Réussir à maintenir le Celta Vigo dans LALIGA est également un objectif important. La mission est de tout faire pour que le club ne descende pas », a déclaré Jonathan Bamba, nominé pour la 3è édition du titre de MVP africain de LALIGA EA SPORTS.

Une bataille pour le maintien devenue la priorité, qui n’entame aucunement la fierté du club Vigués à compter pour la première fois dans ses rangs, un champion d’Afrique. Même si ce dernier n’a pas changé de statut entre-temps. « Non, mon statut n'a pas forcément changé au club après la CAN que nous avons remporté. Je reste un joueur du Celta Vigo. Mais c'est bien pour moi et pour le Celta. Je suis le premier africain du club à remporter la CAN. C'est une fierté pour moi mais aussi pour le club. Mais je reste un élément du groupe qui continue à travailler pour permettre au club d'atteindre son objectif de la saison », a précisé Jo Bamba heureux de se savoir en course pour le Prix du Meilleur Africain de LALIGA de la saison 2023-2024. 

S’il doit battre pour se frayer un chemin dans cette course, il faudra encore plus d’effort pour pénétrer le cœur des observateurs ivoiriens. Eux qui voient une grande différence entre le Jonathan Bamba d’Europe et celui qui enfile le maillot des Eléphants. Situation pour laquelle il s’explique. « Je ne sais pas pourquoi les gens pensent ainsi. Pour moi je suis le même. Juste que c'est un football différent et tout joueur africain le sait. Je suis nouveau dans cette sélection et c'est à moi de m'adapter pour être le plus performant possible. Mais je suis déjà très content de mon intégration dans mon pays. A moi de continuer à travailler pour pouvoir progresser et donner le meilleur de moi pour pouvoir aider au mieux le pays à atteindre tous ses objectifs ».

La CAN avec la Côte d’Ivoire, une expérience qu’il aurait pu ne jamais connaitre. Attiré par l’équipe de France, jouer pour les Bleus était plus une ambition qu’un rêve. « Ce n'était pas forcément un rêve d'évoluer avec les Bleus. C'était une ambition. Oui, parce que j'étais international français, j'ai fait toutes mes classes en France et c'est normal ». Quant à son choix d’évoluer pour son pays d’origine, c’est à Jean Louis Gasset qu’il le doit finalement. « Mais le choix de la Côte d'Ivoire s'est fait par rapport à Jean Louis Gasset qui m'a appelé. C'est le premier coach qui m'a appelé pour pouvoir venir évoluer pour la Côte d'Ivoire. A partir du moment où le coach m'a fait cette demande, c'était pour moi logique de venir évoluer avec mon pays d'origine. Je suis très content d'avoir fait ce choix. A moi de continuer pour aider mon pays  à atteindre ses objectifs », a-t-il révélé.

Patrick GUITEY