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Euro 2008- Espagne : Mettre fin à la malédiction

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Euro 2008- Espagne : Mettre fin à la malédiction

6 June 2008 0
Mettre fin à la malédiction

Sport-ivoire.ci poursuit sa présentation individuelle des seize équipes participant à l’Euro 2008 conjointement organisée en Suisse et en Autriche. Projecteur sur l’Espagne, opposé à la Russie, à la Suède et à la Grèce dans la poule D.
L’Espagne débarque en Autriche dans la peau d’un des favoris de l’Euro 2008. Et dans celle de l’une des plus belles sélections. Au vu de l’envergure de son effectif, la Roja comme il est de coutume, entretient les espoirs les plus fous de ses supporters. Mais, échafaudés par les incessantes désillusions subies par leur équipe nationale, ces derniers se gardent de manifester trop d’optimisme, préférant attendre le début des choses sérieuses. Ils ont raison, tant l’Espagne est capable du meilleur comme du pire.
La star : Cesc Fabregas
Francesc Fabregas Soler, dit Cesc Fabregas. Espagnol, le plus bel âge, et déjà cité parmi les meilleurs joueurs du monde. Le petit prodige d’Arsenal est un milieu de terrain atypique. 69 kilos contre les mastodontes à la mode qui « musclent » l’entrejeu. Chipé au berceau du professionnalisme à Barcelone en 2003, il bat tous les records de précocité : vice- champion du monde des moins de 17 ans, meilleur joueur et meilleur buteur du tournoi, plus jeune buteur et plus jeune joueur à disputer la Ligue des champions pour son club, plus jeune international espagnol à participer à une Coupe du monde. Fabregas dispose d’une exceptionnelle vison du jeu. Il est à là où le ballon va. S’il sait surgir de nulle part et  faire apprécier son adresse devant le but, il est également un fin meneur de jeu (meilleur passeur du championnat anglais la saison passée avec 13 caviars). A tel point que Arsène Wenger voit en lui les fulgurances de Platini et el futur meilleur joueur du monde. Epoustouflant, Fabregas a apprivoisé la dure loi du milieu espagnol (Xavi, Iniesta, xabi Alonso, Joaquim), s’y est imposé naturellement. Dernière qualité chez ce gendre idéal, comme pour un certain double Z, talent rime avec humilité.
Le sélectionneur : Luis Aragones
Des écarts de langage par- ci, un échec retentissant en huitième de finale du Mondial 2006 par- là. Luis Aragones, fidèles au poste, est tristement connu pour avoir réduit Thierry Henry à un « Noir de merde ». cette citation, amplifiée (negro, en espagnol, signifie noir et non negro), comme d’autres sur les joueurs coréens semblables, participe d’un langage fleuri, des plus instinctifs,  surtout lorsqu’on se nomme Luis Aragon… Le presque septuagénaire est un aboyeur de la vieille  école, ancien buteur de l’Atletico Madrid triple champion d’Espagne. Il a ensuite pris les rênes de très nombreuses formations de la Liga, dont le FC Barcelone et ce même Atletico, mais n’a plus remporté de titre depuis la Coupe du Roi 1992. Incapable de stopper la spirale de malédiction espagnole lors des grands rendez- vous, il a échoué en poule lors de l’Euro 2004 et dès l’apparition des matches à élimination directe en Allemagne en 2006, battu (3-1) par une France qu’il était certain de battre. Selon lui, les Espagnols ne sauraient pas concrétiser leur supériorité technique. Manque de puissance physique, régionalisme outrancier ? Les Ibères courent après la reconnaissance de leur talent.
Le passé européen : 1964
Le seul titre espagnol d’envergure remonte à la période de la guerre froide. En 1960, l’Espagne, quart de finaliste face à l’URSS, déclare forfait en gusie de protestation politique. En 1964, lors d’un Euro à domicile toujours boudé par la RFA, elle vient à bout de la Hongrie en demi- finale. Pereda ouvre le score et Amancio délivre en prolongation un peuple avide de revanche. Le match pour le sacre se déroule à Santiago Bernabeu, devant 100 000 personnes acquises à la cause des Espagnols. Le « démon rouge » tel que Franco l’avait désigné, devait périr, et il fut terrassé deux buts à un. Pereda, qui a ouvert les hostilités,  finit meilleur buteur de la compétition avec… deux buts. Les nouveaux champions d’Europe se nomment Luis Suarez, milieu- vedette de l’Inter Milan et Ballon d’Or 1960, Francisco Gento, l’inusable attaquant du Real Madrid (six Ligues des champions et douze Ligas à lui seul), Ignacio Zoco, le plus défensif des deux seuls milieux de terrain, ou encore Iribar, le portier basque. Depuis cette époque bénie du tout offensif, une seule finale à l’Euro 84 et jamais mieux qu’un quart de finale en Coupe du monde. L’Espagne est en déshérence.
Joachim Tiégna

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