Le lundi dernier, sport-ivoire.ci annonçait la remise en scelle du Rally Bandama 2017 mis sous hypothèque, pour un manque de moyens financiers dénoncé par Alain Ambrosino, le président de la Fédération Ivoirienne de Sport Auto (FISA). « Il y a un problème au niveau du financement. Il faut qu’au plus haut niveau, l’on décide si on est intéressé par un championnat d’Afrique ou d’un championnat du monde, ou pas. Avec le Ministère nous sommes toujours au niveau des promesses », déclarait-il lors de l’ouverture du Bandama 2016 avant de lancer il y a quelques semaines que « dans les mois à venir, il faut s’attendre à ce que le rallye du Bandama n’ait pas lieu ». En effet, Alain Ambrosino, ainsi que toute la famille du sport-auto ivoirien, dénonçaient le manque de soutien du Ministère des Sports et Loisirs plus enclin à faire des promesses que de passer à l’acte.

Face à la critique et à la pression médiatique, François Albert Amichia, interrogé sur le sujet n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. Pour la tutelle « Ce n’est pas à l’Etat de subvenir au besoin intégral des fédérations. On a des sponsors, on a des partenaires dans le privé, on a des fédérations internationales qui sont là et qui apportent aussi des contributions. Il nous appartient de rechercher des moyens complémentaires », avait recadré le Ministre des Sports et Loisirs avant de faire des précisions. « L’Etat joue sa partition, mais quand on est responsable d’une fédération on doit également rechercher des moyens supplémentaires ».

Alors que les débats semblaient au point mort et que le Bandama, malgré la mobilisation des pilotes était voué à l’extinction, le dialogue a repris pour sa survie. Il y a quelques jours, Alain Ambrosino et Albert François Amichia se sont rencontrés pour aplanir les points de divergences. Et selon le président la FISA, l’espoir est permis. « Nous avons eu une rencontre avec le Ministre. Et nous avons bon espoir que le Rallye se fera en 2017. En tout cas l’organisation est prête nous n’attendons plus que les fonds soient débloqués pour lancer la machine. Le Ministre lui-même s’occupe particulièrement du dossier », nous a confié  Ambrosino plus enthousiaste que d’habitude.

Une fin d’intervention qui confirme la posture de la tutelle qui n’a jamais constaté une divergence d’opinion. Par contre, « il fallait respecter une procédure qui sera enclenchée à partir du moment où l’activité est répertoriée au niveau administratif», a précisé Sébastien Kolliabo, directeur de la communication du Ministère ivoirien des sports. Tout compte fait, le nouveau vent qui souffle sur le sport auto national indique que ce n’est ni sous le mandat d’Alain Ambrosino, ni sous la tutelle de François Albert Amichia que le Rallye Bandama mourra.

Patrick GUITEY