Elu président de la Fédération Ivoirienne de Karaté et Disciplines Associées (FIKDA), dimanche, Me Patrice Baï ne compte pas présenter la Côte d’Ivoire au prochain championnat du Monde, parce qu’elle ne dispose pas d’une équipe nationale compétitive pour le moment et il n’est pas question d’aller faire de la simple figuration, selon lui.
Avec notre élection, peut-on affirmer que votre combat a porté véritablement, après deux échecs précédents ?
Oui, le combat des karatés a porté parce que nous avons toujours marché dans la légalité. La preuve le Directeur de la Réglementation et du contentieux est présent avec trois de ses sous directeurs.
Quel sera l’avenir pour le karaté ivoirien après votre élection ?
C’est le karaté dans son entièreté qui a été élu et qui a gagné. Nous allons réellement pratiquer le karaté. Sans complaisance, dans toutes ses normes, avec l’esprit Budoka. C'est-à-dire avec l’esprit digne et intègre. Je suis le président de la FIKDA pour protéger les karatékas, développer cette discipline. Je suis celui qui restera avec les acteurs quand il y aura un quelconque problème, afin de les résoudre. La première année de mon mandat sera une année de chantier. Nous allons mettre le karaté en chantier. Vous verrez que la seconde année les choses vont grandir. Et dans deux ans, la Côte d’Ivoire redeviendra une grande nation de Karaté.
Etes-vous prêt à tendre la main aux autres, étant donné que le Karaté est une grande famille ?
Oui. Dès les jours prochains, je vais constituer mon bureau avec tous les karatékas ivoiriens. Vous verrez donc des Hommes du Président sorti Me Yaï y figurer. Nous tendons la main à tous les Hommes compétents, où qu’ils se trouvent, pour travailler. Nous nommerons des karatékas à la place qu’il faut, pour le bien, le développent et la promotion du karaté ivoirien.
Quelle action comptez-vous mener pour légitimer votre pouvoir vis-à-vis du comité directeur de Me Yaï et ses Hommes ?
Mon pouvoir est déjà légitime et légal. Me Yaï a voulu faire un coup d’Etat alors qu’il est au pouvoir. Il voulait se maintenir au mépris des textes fédéraux. Les statuts de la FIKDA nous disent que pour être membre de la fédération, il faut avoir le récépissé de dépôt ou de déclaration de son association et jouir de ses droits civiques. Et tous les 147 clubs qui ont pris part à l’A.G de toilettage des textes, convoquée par l’ex-président, et tenue le dimanche 17 octobre dernier ont tous leur récépissé, leur agrément du Ministère du sport et leur reçu d’affiliation à la FIKDA. Cette A.G a demandé qu’il faille aller aux élections et a fixé la date au dimanche suivant. Nous avons donc été élu régulièrement par des clubs reconnus par l’Etat de Côte d’Ivoire. C’est donc Me Yaï qui est illégal, parce que démis depuis le dimanche 17 octobre par l’assemblée général, souveraine qui a tout rétabli.
Rétabli quoi ?
Les textes que Me Yaï avait trafiqués. A savoir par exemple le nombre de voix par club. Traditionnellement, nous avions une voix par club. Ça été le cas en 2002 et en 2006, quand j’avais perdu les élections. Mais Me Yaï a tout changé, pour que chaque club est un nombre de voix, proportionnellement au nombre de karatékas de son association. Chose que l’AG ne cautionnait pas et a rectifié.
Il se dit que le prochain Championnat du Monde auquel la Côte d’Ivoire va participer est l’autre motivation de votre précipitation et du report de l’A.G.E par Yaï ?
Je suis un champion. Je sais ce que représente une compétition internationale. Pour qu’une équipe nationale participe honorablement a une compétition continentale, il faut au moins six (6) mois et pour un championnat du Monde au moins un an de préparation. Raison pour laquelle, j’ai prévu dans mon chantier de nommer un vice président-délégué, chargé des équipes nationales. C’est donc Yaï qui a trafiqué les textes, en suscitant une A.G bizarre à Grand-Bassam en mars dernier, afin de se maintenir à la tête de la FIKDA, pour aller au championnat du Monde. Alors qu’il a été élu le 21 septembre 2006 et que depuis le 21 septembre 2010 son mandat a expiré.
Allez-vous endosser la responsabilité d’un échec de la sélection ivoirienne au prochain championnat du Monde, étant donné vous disiez qu’il faut un an pour préparer une telle compétition ?
Non. Parce que nous n’allons même pas engager d’équipe dans cette compétition. La Côte d’Ivoire n’ira pas à cette compétition pour aller se faire humilier. Alors que nos athlètes ne sont pas prêts et nous n’avons pas d’équipe véritable pour le niveau du championnat du Monde. C’est plutôt Me Yaï qui a voulu attendre cette compétition, avant d’aller en A.G.E. Il est peut-être motivé par l’argent de cette compétition. Même si on nous donnait les moyens que nécessite cette compétition, je les mettrai à disposition pour la préparation de l’équipe nationale pour les enjeux de 2011, où elle pourra gagner des titres.
Recueillis par Alexis KOUAHIO