Sébastien Desabre :«Chacun a sa part de responsabilité»
Sébastien Desabre :«Chacun a sa part de responsabilité»
Quelles étaient vos objectifs de début de saison 2011, après votre nomination à la tête de l’ASEC Mimosas ?
Les objectifs de début de saisons étaient de terminer en tête du championnat national et se qualifier pour la phase de poules de la Ligue des champions.
Quelle est selon vous la cause majeure de l’échec de l’ASEC Mimosas, cette année 2011 ?
Les causes sont nombreuses et je ne vais pas m’étendre sur le sujet.Par contre, on peut noter que, même si nous avons gagné la Coupe nationale et que nous nous sommes qualifiés dans une phase de poules d’une compétition africaine, alors que, cela faisait quelques années que l’ASEC n’y était pas, nous avons souffert sur la fin de saison 2011, notamment en Super Division. Des raisons sont peut-être, l’intégration d’un nouvel entraîneur sans qu’il ait participé au recrutement de début de saison, le cumul des matches et le niveau global des joueurs à certains postes.Le fait de ne pas être champion de Côte d’Ivoire cette année est problématique pour le club. Chacun a sa part de responsabilité mais le plus important est de se servir de cet échec pour être encore plus fort.
Pourquoi avoir accepté d’entraîner cette équipe de l’ASEC qui visiblement avait des résultats non reluisant pendant ces dernières années ? Et l’ASEC méritait-elle de participer à cette Super Division ?
J’ai accepté d’entraîner l’ASEC parce que, je suis un homme de challenge. Il est vrai que je me suis lancé dans ce challenge sans forcement mesurer les moyens liés aux objectifs qu’on m’a donnés. Mais, peu importe, le principal étant de faire avancer le club. Nous essayons de donner le meilleur pour rendre la confiance qu’on nous a accordée. L’ASEC Méritait de jouer la Super Division.Tous les résultats confondus, nous avons disputé 43 matches, dont 21 victoires, 13 matches nuls et 9 défaites y compris celles de la Super Division. Nous avons inscrit 70 buts contre 43.Le bilan comptable est correct. Nous avons terminé la phase de poules de la Ligue 1 avec 28 points malgré l’accumulation avec les matches des coupes africaines. Nous avons donc, à l’évidence, mérité notre qualification pour la Super Division.
A l’image de Mangoua Kessé ou de Zagbayou Hugues, nous avons remarqué des joueurs fatigués en cette fin de saison. Est-ce parce qu’ils ont été très sollicités alors que, certains, comme Halidou Garba n’avait quasiment pas été utilisés ?
Okou Zahui par exemple a beaucoup joué cette saison parce que nous n’avions que 5 défenseurs puis 4, après la blessure de Sankara lors de la finale de la Coupe nationale. Mangoua Kessé, lui, a été assez régulièrement aligné parce qu’il répondait aux critères de ce que je souhaitais mettre en place sur le terrain. J’estimais que c’était le joueur qui pouvait apporter un plus au moment où il est aligné. La vie d’une équipe ne se limite pas qu’au jour du match. Il y a tout un état d’esprit et un travail qui est fait à l’entraînement. Si certains n’ont pas été alignés dans cette équipe, c’est simplement parce qu’ils ne répondaient pas soit à l’état d’esprit, soit aux exigences techniques et tactiques de l’équipe. Tous les joueurs de l’effectif ont au moins pris part à un match officiel, surtout pendant la période « turn-over » de l’équipe. Nous avons fait des choix sur cette orientation et nous avons remarqué que lorsqu’il manquait quelques joueurs cadres, que l’équipe était moins forte.Il faut effectivement en prendre bonne note et rectifier cela l’année prochaine.
Aviez-vous la main libre dans le choix des joueurs pendant les matches ?
Un entraîneur est celui qui a des responsabilités, qui décide et qui fait des choix. Ça m’arrive de temps en temps de discuter, d’échanger avec mes adjoints et d’autres personnes. Mais en définitif, c’est bien moi qui décide.Si demain, cela n’est pas le cas, ça ne correspondra pas à la philosophie du métier que je fais.
Comment comptez-vous apporter un renfort qualitatif à cette équipe pour les défis de la saison prochaine ?
Dans l’évaluation de ce qui a manqué à notre équipe, nous avons noté le manque de maturité et de puissance. Nous orientons le recrutement dans ce sens. On ne peut pas aujourd’hui, espérer aller sur le continent africain et gagner la Ligue des champions avec uniquement une qualité technique juste au dessus de la moyenne. Ce n’est plus possible aujourd’hui. Il faut avoir primordialement un amalgame entre l’intelligence de jeu et la technique. Il nous faut également certains joueurs à certains postes qui puissent répondre aux défis physiques et de maturité.
Quelle est la situation de Yeboah Daniel à l’ASEC Mimosas ?
Daniel a été écarté du groupe professionnel pour certaines raisons.L’ASEC ne compte donc plus sur le gardien Yeboah Daniel pour la saison prochaine.
Quel est votre vision pour l’Académie MimoSifcom ?
Depuis 3 ans, l’ASEC n’a pas participé à la phase finale de poules de la Ligue des champions et n’a pas sorti assez de joueurs de son Académie. Il y a forcement des raisons. Une prise de conscience du président et du club a donc permis l’élaboration d’ un nouveau projet qui se met en place. Ce nouveau projet s’appuie sur des choses qui ont déjà été faites avec les différents directeurs techniques, notamment avec Walter Amman, le dernier Directeur. Il y a une redynamisation en terme de programmation, de discipline, d’orientation de profils des joueurs recrutés. Nous travaillons depuis deux mois et demi avec deux groupes de travail de 16 joueurs. Il y a déjà du progrès. Nous avons repris une structure dans laquelle nous y avons mis quelque chose de neuf. Toutes les bases sont posées et nous espérons récupérer les fruits du travail assez rapidement.
Quels sont vos objectifs pour la saison prochaine ?
La première action est d'abord de libérer les joueurs qui se croient déjà arrivés au sommet. Je souhaite avoir une équipe qui s’identifie un peu plus à l’ASEC dans un projet collectif même si chacun a naturellement un projet bien individuel. Ceux qui seront sur le terrain l’année prochaine seront, ceux qui auront conscience que les résultats de l’ASEC Mimosas sont très importants pour son développement et sa redynamisation.
Quel est votre mot de fin à l’endroit des Actionnaires ?
J’encourage les Actionnaires à continuer leurs actions.Il faut apporter du positif. Il ne faut donc pas hésiter à critiquer, parce que cela fait beaucoup avancer les choses. Je souhaite que l’équipe soit plus soutenue par les supporters au stade parce que les vrais supporters sont ceux qui viennent au stade. Je dis aux supporters que nous sommes au travail, pas seulement pour être champion de Côte d’Ivoire mais aussi pour élaborer un projet sportif à long terme, et pouvoir accéder à nos ambitions qui sont grandes.Nous sommes là pour faire avancer le club et non pour tricher.Nous avons aussi mal lorsque les résultats ne suivent pas le travail effectué. Nous avons les mêmes objectifs, le président, en premier, qui sont de redonner des bases solides à l’ASEC Mimosas, afin que celui-ci redevienne un grand d’Afrique. Nous sommes comme le roseau, nous tordons mais nous ne cassons pas. Et généralement lorsque le roseau se remet droit, il est encore plus fort. Nous savons que nous devons lutter contre un peu plus d’éléments que d’autres mais on s’y prépare et cela ne nous fait pas peur.
Source, asec.ci
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