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Me Jean Marie Kouamé: « Travailler avec des experts pour progresser »

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Me Jean Marie Kouamé: « Travailler avec des experts pour progresser »

6 July 2011 0
Me Jean Marie Kouamé: « Travailler avec des experts pour progresser »

A quoi correspond votre grade de Juge Mondial ? Et en quoi consiste votre tâche ?
Un Juge Mondial, c’est un arbitre qui officie à l’échelle mondiale. Dans le domaine de l’arbitrage, il y a plusieurs échelons. C’est comme dans l’armée. Quant on est officier, on peut être soit Lieutenant, Capitaine, Commandant ou Colonel…Dans l’arbitrage au niveau international, la première étape, c’est Juge Mondial. Puis Arbitre et après, Chef de Tapis. Tous ces échelons sont gravis en passant des examens de grade.
A l’échelle mondiale vous-être donc au premier étage ?
Oui. Je suis passé Jude Mondial à l’occasion du Championnat du Monde à Rabat au Maroc en 2009. En 2010 je devrais gravir la 2è marche en Serbie. Malheureusement cela s’est fait au moment de la crise ivoirienne. Je n’ai donc pu me déplacer pour passer l’examen.
Les grades ne tombent donc pas du ciel? Dites-nous comment avez-vous marqué vos points pour être admis comme Juge Mondial ?
Vous savez que l’arbitrage, c’est de l’art. Il ne faut donc pas sauter les marches, mais progresser correctement. Si vous sauter, ça ne marchera pas. J’ai donc commencé par la plus petite des marches dans mon style de karaté, le Shotokan. J’ai été Arbitre de Zone, puis Arbitre National avant d’être Arbitre Fédérale quand j’étais encore à Bouaké. Ensuite à Abidjan, je suis passé Arbitre de Zone (zone 3, ouest- africaine). Au niveau continental, j’ai commencé en 2005 à Luanda en Angola où j’ai passé les premières étapes de Juge Continental, jusqu'à ce que je finisse toutes les marches en 2009 en Algérie. Et c’est cette même année que je suis passé Juge Mondial comme je le disais tantôt au Maroc. Mais entre tout ça, il faut participer régulièrement aux stages avec des experts mondiaux. Nous n’avons pas assez de moyens pour aller nous former eu Europe, mais chaque fois que nous avons la possibilité d’avoir des experts ici en Afrique, je ne m’en prive pas. C’est important de travailler avec les experts mondiaux si l’on veut progresser.
Avec votre grade de Juge Mondial, vous êtes investi de la mission de formateur auprès de vos collègues ivoiriens ? Comment les encadrez-vous ?
Depuis 2004, je suis chargé de la formation des arbitres à la Fédération Ivoirienne de Karaté et Discipline Associées. La majorité de ceux qui officient aujourd’hui en Côte d’ivoire ont appris le b.a.-ba avec moi. Si le pays m’a permis d’aller me former, il va de soit qu’à mon tour, je forme les autres compatriotes et karatékas au niveau local. Tout ce passe bien, car nous sommes tous des amis au karaté. Tout le monde progresse. En 2009, au Tournoi International de Karaté d’Abidjan de la sous-région ouest-africaine (TIKA Zone), nous avons proposé dix arbitres qui sont été tous admis comme Juge-arbitre de la Zone 3. Il y a également deux autres ivoiriens qui sont Juge et Arbitre continentaux. Nous espérons nous présenter aux examens, chaque fois que nous serons présents aux grands tournois internationaux.
Quel est votre prochain challenge ?
C’est un stage qui aura lieu au Sénégal et qui sera animé par un expert mondial. Pour les examens, il y a les Jeux Africains au Mozambique où nous allons présenter des arbitres ivoiriens pour le niveau continental. Pour ce qui me concerne, c’est le Championnat du Monde prévu en Malaisie en octobre ou novembre 2011.
Après la crise qu’a traversée la Côte d’Ivoire, quel est le niveau actuel des athlètes et des arbitres ivoirien ?
La dure crise qu’a connue notre pays a freiné beaucoup de secteur d’activité et le sport n’a pas été épargné. Pour la compétition de reprise, le Tournoi de la reconciliation et de la Paix, les athlètes sont venus avec beaucoup d’enthousiasme, beaucoup de bonne volonté, mais le rythme n’y est pas encore. L’on a senti qu’ils ont mis du temps pour démarrer les entrainements et que c’est maintenant qu’ils sont en train de reprendre. La volonté et la technique sont intactes. Il reste maintenant la condition physique. C’est déjà un bon signal pour eux. Ils vont se remettre vite au travail, afin d’être plus perforants aux prochaines compétitions. C’est également le même constat chez les arbitres. Il y a seulement quelques uns qui ont pu officier à l’extérieur pendant la crise. Ce qui leur a permis de rester un peu en jambe. Mais la plupart a souffert de cette léthargie. C’est ensemble: athlètes, entraineurs et arbitres que nous allons nous remettre et progresser.
Des stages sont-ils prévus pour la mise à niveau des arbitres ?
Oui, il y aura des stages de recyclage. Mais le meilleur stage pour un arbitre, c’est la compétition. Plus il y a des compétitions, mieux les arbitres sont en jambe.

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