Trois ivoiriens finissent sur le podium du 25è édition de la REI. Vous êtes certainement fier de cette performance ?
Oui, je suis satisfait du déroulement du Tour. Cette compétition a pu se tenir, malgré le budget restreint de l’organisateur. C’est très important de le souligner. C’est la première course qui est organisée sous mon mandat. Il était donc nécessaire que cette première se passe et arrive à son terme. C’est vrai que ce n’est pas le terme initial du Tour, parce que la course devrait aller jusqu’au 08 avril, mais le sponsor Leader ayant fait défection, l’organisateur a limité la compétition au 02 avril. Aussi, la course s’est arrêtée à Adzopé au lieu d’Abidjan N’dotré, à cause de la forte pluie qui s’est abattue sur la capitale du Tchoyasso. A l’impossible nul n’est tenu. On ne pouvait donc pas demander aux cyclistes de prendre le départ de la dernière étape sous une pluie battante jusqu’à Abidjan. Un Ivoirien a remporté la course, je suis très content de ce résultat. Je n’en attendais pas moins, dans la mesure où les ivoiriens se sont illustrés avec la même combativité qu’au dernier tour du Cameroun.
Vous les avez vus venir alors ?
Oui. C’est un peu la suite logique de  la performance au Cameroun qu’ils ont réalisé à domicile. Parce que les trois premiers sont des ivoiriens. Et on ne doit pas s’arrêter là. Mais plutôt continuer le travail. Pour qu’avant le Tour de Côte d’Ivoire  et le Championnat d’Afrique, nos Eléphants Cyclistes soient totalement prêts.
Avez-vous tenu une réunion sécrète à l’étape de Daoukro, afin de mettre un terme à la rivalité entre les coureurs des trois clubs ivoiriens engagés dans la course ?
Ce n’était pas une réunion sécrète, étant donné que nous l’avons tenu dans un endroit publique. Même si nous ne l’avions pas annoncé officiellement. J’ai reçu les directeurs  techniques des trois clubs ivoiriens et l’entraineur national qui est le Directeur Technique National (DTN), pour passer le message suivant. La rivalité entre les clubs ivoiriens est une chose, car elle permet au  cyclisme ivoirien d’avancer. Cependant, je ne pouvais pas tolérer qu’en raison de cette rivalité, le maillot de leader détenu après trois étapes par le compatriote ivoirien Cissé Issiaka échappe à la Côte d’Ivoire dans la suite de la compétition.
Mais, vous auriez du donner cette consigne bien avant le début de la course?
Je l’ai fait à Abidjan. Avant qu’on ne commence la compétition, nous avons eu une réunion à Koumassi, où j’ai demandé aux clubs ivoiriens en course, d’aider le porteur du maillot de leader qui sera ivoirien, afin qu’il le conserve, à défaut de le perdre au profit d’un autre ivoirien. Sur le tour, l’ivoirien Konté Bassirou a pris le maillot à la première étape à Dimbokro. C’est vrai qu’il l’a perdu après la 3è étape à Yamoussoukro, mais c’est un autre ivoirien qui a pris le relais. Et pour moi, c’était la continuité. Il fallait donc protéger ce maillot de leader jusqu’à la fin. Mais à ma grande surprise, j’ai appris que, par des rivalités, le maillot pourrait nous échapper.  C’est  pourquoi je suis encore monté au créneau, pour recadrer les choses. Je n’ai pas freiné la saine compétition entre eux, mais, je leur ai demandé que c’est bien de se battre entre eux pour des victoires d’étape, mais il qu’il devrait éviter de perdre le précieux maillot. Et ils m’ont compris.
Le vainqueur du 25è Tour « La REI », Cissé Issiaka part en Suisse pour une formation. Est-ce que ce genre de stage de perfectionnement est prévu pour d’autres cyclistes, afin de performer les coureurs ivoiriens ?
Oui, la formation de Cissé en Suisse est au programme de la FIC. C’est un stage que nous avons obtenu depuis l’année dernière. Konté Bassirou a aussi obtenu la possibilité d’aller courir en Belgique. Nous sommes également en pourparler avec le Centre International de Cyclisme en Afrique du Sud, afin qu’il accueille d’autres cyclistes ivoiriens. Deux coureurs devraient partir l’année dernière, mais à cause de la crise, ils n’ont pas pu faire le voyage. Cette année, nous espérons que nous les ferons partir et qu’ils reviendront fin prêts pour le Tour de Côte d’Ivoire en mai et le Championnat d’Afrique en septembre.
 
Réalisée par Alexis KOUAHIO, au Tour la REI 2012