Jusque là, Lille avait connu l’amour parfait avec les Ivoiriens qui s’y sont succédés.  De Dagui Bakary à Gervinho en passant par Gervinho, nul n’avait eu à redire dans le nord de la France. Pour Salomon Kalou, ce n’est vraiment pas le cas. Arrivé libre en provenance de Chelsea et auréolé d’un titre de Champion d’Europe, Kalou tarde à trouver ses marques, et donc à se saisir du manteau de leader. <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
 
Impatient de retrouver le Kalou dont tous avaient fait l’éloge, le public du LOSC s’est permis de le siffler lors de la réception du Bayern au Grand Stade. Pressé de toute part, il a le soutien du groupe lillois. «Les sifflets, c'est dommage parce qu'on voit à l'entraînement qu'il donne beaucoup. Après, on peut rater des choses en match, ça arrive à tout le monde. Il a eu aussi des pépins physiques qui l'ont obligé à jouer avec le frein à main, je pense. C'est un joueur talentueux, qui provoque beaucoup. C'est un plus pour nous», a déclaré Florent Balmont.
 
Mais ce plus, c’est tout Lille qui attend de le sentir sur le terrain face au Bayern. Car en cas de défaite, la 4è en 4 matchs,  il en serait fini du rêve européen du LOSC. Sur la pelouse de l’Allianz Arena, Salomon Kalou jouera en plus de l’avenir de Lille, la sienne dans le cœur des supporters lillois. Nonchalant et souvent inefficace, Kalou devra retrouver toute sa percussion et tout son football au risque d’être déjà (5 mois après son arrivée) le plus grand flop que la France n’ai jamais connu.
 
Patrick GUITEY