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«Et le prix du meilleur dirigeant est attribué à Salif Bictogo du Stella Club d’Adjamé». Cette phrase du MC de l’événement n’a pas manqué d’attisé le courroux des professionnels. Et l’on comprend plus lorsqu’auprès du président du 6è de la saison écoulée, les deux autres nominés sont Me Roger Ouégnin, Pca de l’ASEC champion 2010, et Me Adou Nangon, président de la JCAT vice-champion de Côte d’Ivoire et vainqueur de la Coupe Houphouët-Boigny.
 
L’approche microscopique aurait bien voulu que les scientifiques du jury des Oscars soient habités par la science du bilan concret sur le terrain. Ou l’on récompensait la longévité de l’ASEC avec son organisation presqu’irréprochable ou l’on félicitait la JCAT pour son ascension fulgurante dans la hiérarchie du football ivoirien. Au lieu de ce culte du résultat cher au sport et au football, le comité scientifique a préféré s’égarer dans un souci de diversification de la destination de ses trophées. Si le jury à voulu contenter presque tout le monde, il a juste réussi à gêner le président Salif Bictogo plutôt pas à l’aise au moment de donner ses impressions de lauréats.
 
Même errements pour la désignation du meilleur arbitre de la saison. Meilleur sifflet ivoirien pendant quatre années de suite depuis 2006, Désiré Doué Noumandiez s’est vu retirer son titre au profit de Léonard Nahi, alors qu’il ne cesse de gravir des échelons en international. Retenu pour le CHAN 2009 (2 matchs dont la finale), seul arbitre ivoirien à la CAN 2010 (2 matchs), sélectionné pour la CAN U17 (1 match) et au CHAN 2011 (3 matchs), il était prédestiné au titre de meilleur sifflet ivoirien 2010. Mais encore là, les scientifiques ont manqué de logique. Comme quoi, le plus riche du monde peut avoir dans la même période, un plus que lui… dans son village.  
 
Par Patrick GUITEY