Le gouvernement ivoirien est bel et bien déterminé à restructurer le milieu du football, comme il l’a si bien fait savoir le 13 février dernier, en conseil des Ministres. Selon le communiqué sanctionnant ce conseil, il « entend proposer, en accord avec la Fédération Ivoirienne de Football, un ensemble de mesures visant à restructurer et à rendre plus performant le football en Côte d’Ivoire ». Ce faisant, sauf changements de dernière minute, une rencontre entre la tutelle et la Fédération ivoirienne de football est prévue ce lundi 18 février 2012. C’est que le Ministère veut comprendre ce qui n’a pas marché. Et, pour cause, malgré tous les moyens déployés par l’Etat, la prestation des Eléphants de Côte d’Ivoire, première équipe africaine au classement FIFA, a été des plus ‘‘désastreuses’’. En effet, battus 2-1 en quart de finale par les Super Eagles du Nigeria, l’aventure sud-africaine s’est interrompue brusquement pour Didier Drogba et ses coéquipiers. Alors que le monde entier les voyait remporter le titre continental, ou du moins, arriver en finale. Face à cette autre désillusion donc, une remise en cause de la gestion du football et partant, de la sélection nationale est de mise.
 
Ainsi, le gouvernement entend-t-il s’enquérir du mal qui ronge la sélection ivoirienne pour lui trouver le remède adéquat. Et, cela ne se fera pas sans le concours de Sidy Diallo. Encore que ce dernier sache de quoi son équipe souffre exactement. En effet, il est grand temps que le président de la FIF sorte la tête de terre pour présenter une vraie politique de développement du football ivoirien. La politique de l’autruche a assez duré. Le gouvernement a fait part de sa volonté de tout mettre en œuvre pour doter la Côte d’Ivoire d’une équipe qui gagne. Cela ne peut se faire que si et seulement si celui-là même qui a la charge de la sélection nationale, reconnaît sa part de responsabilité dans l’échec cuisant que nous avons connu. Et s’il accepte de prendre en compte les critiques qui lui sont faites sur sa gestion. En d’autres termes, Sidy Diallo doit cesser de trouver des boucs-émissaires à son incompétence à gérer le football national. Il doit aussi comprendre que la main tendue du Ministère est tout sauf une ingérence du politique dans les affaires sportives. Car, c’est main dans la main que la tutelle et la FIF doivent travailler pour faire de la Côte d’Ivoire une Nation qui gagne.
 
MAE