Jean-Jacques, on vous a un peu perdu de vue depuis votre départ cet été pour la Turquie. Pourquoi vous êtes-vous engagé à Orduspor ?

J’avais d’autres opportunités, mais rien de vraiment concret (les clubs intéressés étaient l’Espanyol Barcelone, Rennes et Sochaux, NDLR). Et je me suis peut-être un peu précipité. Mais je suis en Turquie avec l’objectif de jouer le maximum et de revenir en Europe. Dès le prochain mercato, en janvier ?
Pourquoi pas dès cet hiver, je suis ouvert aux propositions.Sportivement, cela se passe bien pour vous. Vous êtes un titulaire indiscutable…
Oui, et j’ai la responsabilité d’être capitaine. Vous êtes une star dans la ville d’Ordu, la campagne de publicité du club est à votre effigie. Le fait d’avoir déjà joué au Maroc et en Israël vous a-t-il aidé à vous adapter plus vite ?
Je pense, oui. J’ai l’habitude des villes méditerranéennes. Et puis le coach me voulait vraiment, il m’a tout de suite montré qu’il comptait sur moi en me responsabilisant. Sportivement, je me sens bien ici.Par rapport à la vie à Casablanca ou à Monaco, le contraste est-il important ?
Oh oui ! C’est vraiment difficile. La famille et les amis sont loin. Les gens sont très sympas, on se sent soutenus par les supporters, mais il y a moins de choses à voir et à faire qu’à Monaco. Pour le shopping ou les loisirs, c’est moins ça…Le public turc est réputé très chaud, cela doit vous changer de Monaco aussi…
C’est vrai. Il y a jusqu’à 40.000 personnes par match, selon les affiches. A ce niveau-là, c’est du sérieux ! C’est pareil pour les installations, qui sont de très bonne qualité. J’ai été surpris car Orduspor n’est pas un club connu.La Süper Lig a repris avec plus d’un mois de retard en raison de l’affaire des paris truqués. Etait-ce difficile d’attendre ?
Oui. On était très impatient. Heureusement, tout s’est bien passé à la reprise. Quel est l’objectif de votre club cette saison ?
C’est d’abord de se maintenir, le plus vite possible. On verra ensuite s’il y a mieux à faire.Votre ancien club, l’AS Monaco, avec lequel vous étiez allé au bout de votre contrat, vit une saison catastrophique en Ligue 2, puisqu’il occupe la dernière place du classement, après XX journées. Quel regard portez-vous sur cette dégringolade ?
Je suis triste. Nous les joueurs, on se dit forcément qu’on a notre part de responsabilité dans cette situation. C’est regrettable de voir cette belle équipe descendre comme cela. Quand j’étais encore à l’ASM, je trouvais que la gestion du club était mauvaise. Cela se sentait depuis le début de la saison que le pire pouvait arriver. Les dirigeants auraient dû réagir plus tôt, car personne n’est à l’abri d’une descente.
Source: footafrica365.fr