D’entrée de jeu, Me Roger Ouégnin a déclaré que «le football ivoirien n’est pas encore au bord du gouffre » pour l’instant. Et ce, même s’il reconnaît qu’il est malade dans son aspect local. Car «quand la Côte d’Ivoire occupe la 15è place mondiale ce n’est que l’équipe nationale de Côte d’Ivoire et pas le football local. Il avoir l’humilité pour le reconnaître», a-t-il indiqué. Pour trouver le remède au mal du football local il faut s’adresser et le confier à «ceux qui savent » et non pas à des «carriéristes qui penchent selon la direction du vent. Si nous acceptons la continuité (que propose la liste Sidy), le football ivoirien sera au bord du gouffre », a prévenu le premier responsable de l’ASEC qui parraine la liste Bictogo. Me Roger Ouégnin s’appuie sur l’aspect «scandaleux de l’argent englouti dans la seul gestion de l’équipe nationale au détriment des clubs» pour dénoncer l’enrichissement des «carriéristes qui touchent des primes d’objectifs alors qu’ils affirment ne pas avoir de salaire», parlant de Sory Diabaté, directeur de campagne de la liste Sidy et ancien président de la Ligue Professionnelle que «nous avons obligé à démissionner contrairement à ses déclarations ». Et si le PCA de l’ASEC s’est appesanti sur M. Sory Diabaté, c’est parce que «il a trahi Jacques Anouma. Contrairement à ce que vous a dit Jacques (Anouma) il était formaté pour trois mandats et au-delà» a-t-il révélé.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
 
“Nous n’avons peur de personne“
 
Le soutien de poids de la liste Bictogo ne voit donc pas comment, avec ce passé récent la liste Sidy Diallo pourrait passer le 10 septembre prochain. «Il peut brandir mes neveux lors du lancement de sa campagne, mais le patron de l’ASEC, c’est moi. C’est moi qui ai le bulletin de vote et je puis vous dire que l’ASEC ne votera pas Sidy Diallo et il ne passera pas. Sidy ne mérite pas d’être président car il ne fait pas partir de la famille. Il n’a pas encore fait ses preuves comme ne l’avait pas encore fait Jacques Anouma quand il arrivait» a-t-il affirmé. Et lorsqu’on évoque les “gros bras“ présents aux côtés de son «ami Sidy», Me Roger Ouégnin affirme que dans camp, «il n’y a pas de petits bras non plus. Nous n’avons peur de personne. Avec les responsabilités que nous avons, on ne connait pas la peur. Et quiconque mêlera la politique au football nous trouvera sur son chemin », a prévenu Me Roger Ouégnin.
 
Par Patrick GUITEY