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Ervé Siaba, le président de l’Efym ne blaguait pas lorsqu’il prédisait un large score à la Côte d’Ivoire au cours d’une cérémonie des Awards qui fera tâche d’huile. Engagée sur trois fronts, la Côte d’Ivoire a décroché trois distinctions. Au-delà du titre de meilleur footballeur africain, le trophée de meilleur jeune talent et de meilleur sifflet sont revenus respectivement à Souleymane Coulibaly et à Désiré Doué Noumandiez.  La joie dans le camp ivoirien était immense. Mais elle l’aurait été plus encore.
 
“Nous devrions faire 4/4“
 
Et ce, si la Côte d’Ivoire avait terminé leader dans la course au trophée de meilleure sélection masculine de l’année. Un trophée enlevé par le Botswana. Comme à son habitude, le bouillant président de l’Efym n’a pas gardé la langue dans sa poche. «La Caf a encore fait de l’équilibrisme. Elle savait que nous allions faire une razzia et elle a décidé de diluer notre large victoire en donnant un titre à un autre pays ». Des déclarations pleines de sens. Car comment comprendre que le meilleur pays africain dans le classement Fifa depuis plusieurs mois ne puisse pas damer le pion à la Tunisie, au Niger, à la Libye et surtout au Botswana. Le président de la Fif, Sidy Diallo, ne s’y est pas appesanti. Lui qui a voulu garder ses mots pour ses lauréats, se penche certainement sur la Can 2012, le grand rendez-vous.
 
Un signe avant-coureur ?
 
Cette montée en puissance nourrit encore plus l’espoir d’un sacre au Gabon et en Guinée Equatoriale. En tout cas, «nous avons le mental et les joueurs pour aller cette fois jusqu’au bout de l’aventure. Nous avons connu trop de désillusion, ça suffi à présent », a indiqué Yaya Touré. Et ils sont nombreux ces Ivoiriens, qui, dans leur rancœur contre leurs Eléphants, rêvent en silence de pousser des hourras, comme en 1992. Le signe que tous recherchaient, a certainement été dévoilé en ce jour historique à Accra au Ghana.
 
Par Patrick GUITEY à Accra