Le message du technicien bosniaque ne passe plus auprès des joueurs. Bon nombre d’entre eux souhaiteraient le voir disparaître de la circulation.
Vahid Halilhodzic n’a vraiment pas la cote auprès de ses joueurs. Et, la débâcle survenue à Cabinda lors de la CAN 2010, a fondu la petite légitimité qu’entretenait encore l’intéressé. Une petite causerie avec les joueurs rend limpide leur souhait et le sentiment général. Il faut se rendre à l évidence : nombreux sont aujourd’hui les joueurs qui espèrent le départ de l’ancien entraineur du Paris Saint-Germain.
En interne, le message du successeur d’Ulrich Stielike ne passe plus du tout. La situation s’est même empirée en Angola. Les méthodes de travail de coach Vahid ne sont pas du tout appréciées. Confidence d’un joueur. « Il ne nous fait que courir. Le travail foncier qu’il nous fait subir est incroyable. C’est comme si on était en stage de préparation d’une nouvelle saison. Quand on quitte nos clubs pour la sélection, on a la forme physique. Ce que le coach doit surtout travailler, c’est la tactique et certaines phases de jeu. Par exemple, une semaine avant notre quart de finale contre l’Algérie, le coach nous a soumis à des séances physiques terribles. Il nous a trop fait courir. Je pense que cela s’est ressenti dans les jambes. On était carbonisés ».
Les joueurs déplorent aussi certaines exigences du technicien bosniaque dans la vie de tous les jours. Par exemple, l’interdiction de communiquer ou d’échanger entre eux lors des séances d’entrainement. « A l’entrainement, le coach n’apprécie pas du tout qu’on échange. Ce qui est incroyable. On a justement besoin de communiquer pour mettre certaines choses en place entre partenaires en attaque ou en défense. Je n’avais jamais assisté à un tel management depuis le début de ma carrière ».
Plusieurs internationaux regrettent donc ouvertement la gestion et les méthodes de fonctionnement du sélectionneur qui ne convainc d’ailleurs pas grand monde sur ses qualités de technicien. Ces confidences assez pathétiques reflètent le rejet dont fait objet Vahid Halilhodzic. Et devraient inciter les dirigeants de la Fédération à changer de voilure, même s’il reste très peu de temps avant le début de la Coupe du monde.
Par Abdoul KAPO