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Football- Côte d’Ivoire- Jacques Anouma : «Je ne cours pas derrière une coupe»

Football

Football- Côte d’Ivoire- Jacques Anouma : «Je ne cours pas derrière une coupe»

15 February 2011 0
«Je ne cours pas derrière une coupe»

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Quelle est votre solution pour ramener le spectacle dans les stades vu qu’une majeure partie des entraîneurs manque de diplôme pour exercer ?
 
Nos entraîneurs ne sont pas mauvais, on se rend compte qu’ils sont formés mais beaucoup ne pratique pas parce qu’ils ne sont pas engagés dans les clubs. On ne résoudra pas du jour au lendemain la qualité du spectacle dans nos stades. Il faudrait pouvoir retenir la majorité de nos joueurs pour relever le niveau de nos championnats. C’est  ce départ massif et très tôt des meilleurs, qui est le problème. Dès qu’un joueur pointe du nez ou qu’il termine meilleur joueur ou meilleur buteur, il est très vite transféré à l’étranger. Il faut trouver un moyen pour les retenir deux ou trois ans. Le Chef de l’Etat préconisait qu’on trouve un moyen de payer suffisamment les joueurs pour qu’ils ne partent pas très tôt en Europe. Si on peut à travers le fonds de développement du sport trouver des moyens pour aider les clubs à retenir leurs joueurs, je crois que ce serait la solution pour qu’il y  ait de la qualité dans le football ivoirien.
 
Le spectacle soulève également le problème des infrastructures qui manquent en Côte d’Ivoire. La FIF a-t-elle un plan à ce niveau ?
 
La Fédération ne pourra jamais faire un plan puisque cela est du ressort du Ministère des Sports. Pour preuve, la fédération a réhabilité certains stades tels que le stade Félix Houphouët-Boigny, celui de Bouaké... Mais pour faute de moyens, ces stades sont redevenus comme ils étaient. On ne fait pas des plans à long terme. Je peux lancer le débat mais je n’ai pas la responsabilité de ces stades. Les contrats d’entretien sont signés par l’Office Nationale des Sports et le Ministère des Sports. Si eux ne font pas leur travail mais les stades resteront dans l’état que nous connaissons. C’est tout un débat, et c’est pour cette raison que je parle de plan Marshall. Parce qu’il faut avoir le courage d’aborder tout les sujets sans exclusion. Si celui qui est chargé des stades n’a pas les moyens de les entretenir et bien qu’on les confie au principal utilisateur. A lui maintenant de se débrouiller pour trouver les moyens d’entretenir le stade Félix Houphouët-Boigny par exemple. Les moyens pour gérer les clubs et l’équipe nationale ce sont des sujets qu’il faut aborder. Mais on dirait  qu’on a peur. Moi je mets le pied dans le plat.
 
 
En huit ans d’exercice à la tête de la Fédération Ivoirienne de Football, vous ne comptez aucun  trophée. Que répondez-vous à ceux qui affirment que c’est un échec de votre gestion ?
 
Je les laisse avec leur conscience. L’échec c’est quoi, c’est que je n’ai pas eu une coupe. Mais nous sommes 53 pays africains, il n’y a qu’un seul qui a chaque deux ans remporte un trophée. Moi je gère une structure, je ne cours pas derrière une coupe. Je fais en sorte que la fédération, les clubs et les équipes nationales soient organisés. Aujourd’hui la sélection nationale de Côte d’Ivoire est une fierté à l’extérieur. Ce n’est pas un échec. Pendant huit ans la Côte d’Ivoire est sur toutes les télévisions internationales. C’est une forte représentativité. Nous participons à la Coupe du Monde, ne me demandez pas d’aller la gagner dès ma première participation. Nous avons participé à toutes les Coupes du Monde dans les différentes catégories, la Côte d’Ivoire a quatre représentants en coupes africaines, nous avons participé aux Jeux Olympiques. Je ne pense pas que ce bilan là soit un échec.
 
 Vous n’avez vraiment pas l’objectif de remporter un trophée avant votre départ de la FIF ?
 
Je veux bien remporter un trophée. Mais ça ne se prend pas par décret. Je partirai peut-être sans gagner une coupe et puis mon successeur viendra, profitera des acquis pour remporter sa coupe. Mais c’est lui qui aura soulevé sa coupe. Mais honnêtement, je ne fais pas du parcours sans trophée un échec. Mais c’est normal qu’on le ressente comme ça. Parce qu’avec ces grands joueurs que nous avons les Ivoiriens auraient voulu qu’on gagne un trophée. Mais honnêtement si on ne gagne rien depuis, je ne crois pas que Jacques Anouma soit le seul responsable. Je n’en dirai pas plus.
 
Vous êtes candidat à votre réélection au comité exécutif de la FIFA prévu en fin de mois. Alors quel est votre état d’esprit et quels sont les adversaires qui vous font frémir ?
 
 Je pars serein, mais il faut aussi être prudent. Car en face, il y a des personnes qui ont de la compétence, qui ont un passé et un présent aussi, il ne faut pas minimiser l’adversaire mais je me donne les moyens pour y arriver.  Je les prends tous au sérieux. Parmi les six, il y en deux avec lesquels je suis au comité exécutif et un autre qui a dirigé l’organisation de la Coupe du Monde avec brio. Mais étant candidat sortant, je pars avec l’avantage du terrain. Mais ce n’est pas suffisant.
 
Comment expliquez-vous que la sélection olympique ait le même coach que la sélection A ?
 
C’est normal parce que c’est le réservoir de l’équipe nationale A et François doit avoir un œil sur cette équipe. Nous avons suivi l’ordre logique des choses. Mais il n’est pas seul puisqu’il est entouré de tout le staff technique local.
 
Jean Marc Nobilo est aujourd’hui le nouveau DTN  de la Côte d’Ivoire est-ce un aveu de l’incompétence des entraîneurs ivoiriens ? 
 
C’est deux métiers différents. Un entraîneur n’est pas forcément un DTN. Nos entraîneurs ont fait leur preuve. Yéo Martial a gagné la CAN 1992, donc on ne peut pratiquement rien lui apprendre sur le métier d’entraîneur. Mais en matière de développement est-ce qu’il il a fait le travail que je luis ai demandé, je pense que non. Mais il n’y a pas de honte a reprendre l’expérience. Nous choisissons quelqu’un dont c’est le métier et nous verrons au bout de quatre ans ce qu’il apportera comme solution.
 
 
Réalisée par Patrick GUITEY

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