Avec Mario Balotelli, c’est la règle des extrêmes. Fantasque sur et en dehors des terrains, l’international italien dérange forcément. Si on reconnait à ce rejeton d’immigrés ghanéens un talent certain pour le ballon rond, on se pâme aussi devant son manque d’humilité. Quand il n’est pas impliqué dans des histoires de sexe avec des bimbos ou d’accidents de voiture, Super Mario ouvre avec un aplomb rare le robinet à bêtises.On a décidé de revenir, à froid, sur l’étonnante attitude du joueur lors de la remise du Golden Boy et sa fameuse déclaration, courant décembre.
 
Quand il a appris qu’il était le lauréat du Golden Boy, prix qui récompense le meilleur joueur de moins de 21 ans devant Wilshere, Mario Balotelli a eu ces mots pour le Gunner : « Je ne sais pas qui est Wilshere, mais la prochaine fois que j’affronterai Arsenal, je lui montrerai le trophée pour lui rappeler qu’il ne l’a pas gagné ». Et l’attaquant des Citizens de poursuivre sans sourciller. « Tous les autres sont derrière moi. Le seul qui est un peu plus fort que moi, c’est Messi ». Balotelli serait donc plus fort que les Eto’o, Drogba, Forlan, Rooney et autres ? On sait tous qu’il est facile de parler que d’agir. Balotelli sera au niveau de tous ceux-là quand il parviendra à aligner seulement deux matches pleins. Pour l’instant, il ne mérite que le Ballon d’Or de la grande gueule.
Par Abdoul Kapo