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Salaires impayés à l’ASI d’Abengourou : Témoignage et cri de cœur d’un joueur

Football
Ligue 1

Salaires impayés à l’ASI d’Abengourou : Témoignage et cri de cœur d’un joueur

5 July 2024 0

La saison 2023-2024 de football a fermé ses portes. Une saison difficile dont les séquelles restent collées à la peau de certains acteurs. A l’ASI d’Abengourou, l’accalmie qui a suivi le départ controversé du coach Israël Oussou Lumor, n’était que de façade. En témoigne la sortie d’un des joueurs qui réclame, avec ses coéquipiers, 3 à 4 mois d’arriérés de salaires.

« C’est juste un comportement déplorable de la part des dirigeants de l’ASI d’Abengourou. Il s’agit de cinq mois d’arriérés de salaires (…) C’était une action collective avec les joueurs. Eux aussi réclamaient leurs dus. (…) Nous avons les preuves que nous ne sommes pas payés ». Ces propos d’Israël Oussou datent du 2 mars 2024. Ce jour-là, pour protester contre des arriérés de salaire de lui et son staff et contester le déni dans lequel s’était installé le board de l’ASI d’Abengourou, le coach quittait son banc pour les tribunes.

Limogé avant de, finalement, percevoir ses arriérés de salaire, grâce au coup de pression, et à l'action de la Direction Exécutive de la FIF qui avait été saisie par courrier, les propos du technicien ivoirien demeurent d’actualité. Puisque les joueurs qui n’avaient pas suivi le mot d’ordre, donnent, cette fois, de la voix pour entrer, eux aussi, dans leurs droits. En effet, nous avons été saisis par l’un d’entre eux, qui, au nom de tous, lève enfin le voile pour sortir de l’omerta.

Conscients de la situation précaire, « nous avons essayé de nous mettre au-dessus de nos difficultés espérant que nous serions réglés à temps. Il y a eu trop de violations c'est ce qui a fait que le bouchon a explosé entre les joueurs et les dirigeants. Nous avons essayé le dialogue. Mais à un moment donné, on a décidé d'être ferme sur notre position. On a décidé de ne plus jouer tant qu'on ne nous paye pas. Dans l'intention de pousser les dirigeants à nous payer ce qu'ils nous doivent », nous révèle le joueur sous le couvert de l’anonymat.

En effet, Les rencontres des 29è et 30è journées de Ligue 1, face au Stade d'Abidjan et à SOL FC, ont été boudées par toute l’équipe.  Ce qui n’a visiblement pas fait réagir les dirigeants des Princes de l’Indénié. « Lorsque nous avons refusé de jouer les deux derniers matches du championnat, les dirigeants ont fait jouer l'équipe des U21. Pendant qu'il y a des salaires, primes à la signature et primes de matches impayés. 3 mois pour certains, 4 pour d'autres », nous précise notre interlocuteur. Un épilogue d’une saison au cours de laquelle les Princes de l’Indénié n’ont visiblement jamais soupé à la table du Roi. Puisque « nous ne nous sommes jamais sentis en sécurité, ni rassurés. Car ils n'ont jamais respecté leurs dires. De la phase aller jusqu'à présent, ils n'ont jamais respecté leur parole », avoue-t-il.

Un constat dont la responsabilité, reconnait-il pourtant, incombe aussi à un groupe qui s’est fait trahir par l’un de ses éléments. « La faute nous incombe aussi. Car lors de la première grève, l'un parmi nous a trahi notre confiance, en partageant nos messages aux dirigeants. C'est ainsi qu'il y a eu l'histoire du coach Israël. C'est un chapitre qui met à mal notre crédibilité dans cette lutte. L'un parmi nous s'est permis de se désolidariser et là, on paye tous le prix », reconnait le défenseur de l’ASI d’Abengourou.

Mais loin d’être résignés, durant un mois, de mai à juin, les joueurs ont toqué à la porte de la Fédération Ivoirienne de Football. Malheureusement sans réponse. Pour preuve, « nous avons saisi la FIF par courrier et nous y sommes allés plusieurs fois. Les 27 mai, 18 et 25 juin 2024. Mais nous avons l'impression que ça traine dans les bureaux à la fédération. Nous y sommes allés la dernière fois, et c'est à ce moment qu’il nous a été qu'il fallait faire des réclamations individuelles. Ce que nous avons fait et chacun est reparti avec son accusé de réception. Mais jusqu'aujourd'hui, il n'y a aucune réponse », déplore notre informateur qui dépeint un quotidien peu enviable de ses coéquipiers.  « Certains ont des factures impayées d'autres sont expulsés de leur appartement ».

Empêtré dans ses difficultés, l’ASI d’Abengourou n’a pu se maintenir en Ligue 1. Lanterne rouge avec 26 points au compteur, le club de l’Indénié jouera la Ligue 2 la saison prochaine.

Patrick GUITEY

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