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Entretien-Dagobert Banzio (ex-ministre de la Jeunesse, Sport et des Loisirs) : «Je regrette les méthodes des dirigeants du football »

Football

Entretien-Dagobert Banzio (ex-ministre de la Jeunesse, Sport et des Loisirs) : «Je regrette les méthodes des dirigeants du football »

4 March 2010 0
«Je regrette les méthodes des dirigeants du football »

Après avoir passé le témoin à son successeur à la tête du Ministère de la Jeunesse, du Sport et des Loisirs, le Ministre Dagobert Banzio a dit avoir rempli sa mission et fait ce qu’il avait à faire, malgré des incompréhensions avec les dirigeants du football.
Après les charges passées à votre successeur avez-vous l’impression de partir sur un goût d’inachevé sur certain points ?
Je pense qu’on n’a jamais terminé de construire. Chaque fois que vous partez, il faut que tout le monde sache où vous vous êtes arrêté, afin que les autres puissent continuer le travail. Nous étions donc en train de bâtir quelque chose et je suis sur que le ministre Mel va reprendre ça d’une autre manière pour l’achever. Les questions importantes sont les questions d’infrastructure. Réhabilitation, rénovation, reconstruction et construction d’infrastructures. Il reste beaucoup à faire à ce niveau là. En terme d’entretien nous avons cerné les besoins de réhabilitation des infrastructures sportives, nous avons cerné aussi la nécessité de la Côte d’Ivoire d’avoir deux stades olympiques à Abidjan et à Yamoussoukro. Le drame de mars dernier au stade Houphouët-Boigny a démontré que les capacités que nous avons aujourd’hui sont insuffisantes. Au regard de ce que nous avons comme intérêt pour le sport de façon général et pour le football de façon particulière.
Et le projet de loi ?
Evidemment la loi sur le sport. Nous avons fait ce que nous avions à faire. Je pense qu’en des circonstances particulières et avec le temps qui nous est imparti, ce projet de loi qui a été adopté en commission à l’unanimité, qui a fait l’objet d’amendements adoptés en plénière que nous avons déjà  intégré dans le projet qui nous avait été retourné par l’assemblée est en état d’être validé. J’espère que mon collègue en attendant de le faire valider par l’assemblée pourrait peut-être envisager une ordonnance, qui pourrait accélérer la mise en œuvre quitte à ce que cette ordonnance soit ratifiée par  la suite par le parlement. Ce chantier est un chantier important et fondateur parce que ça résous beaucoup de problèmes : les relations entre les fédérations et le ministère, la professionnalisation du sport, le statut des athlètes de haut niveau, le positionnement du sport à l’école pour régler les conflits de compétence entre les ministères intervenants, le financement du sport, parce que la loi crée le fonds de développement et de promotion du sport... C’est autant d’éléments novateurs qu’il faut absolument prendre en compte. Dedans, on a restreint l’objet de l’Office National du Sport (ONS) à la maintenance et à l’entretien des infrastructures, par ce que c’était très élargie. On a traité aussi la question de la réorganisation de l’Office des Sports Scolaires et universitaires (OISSU). Je pense que cette loi devait permettre au sport ivoirien d’aller le plus loin possible.
Avez-vous oublié la jeunesse ?
C’est un élément important que je nous n’avons pas oublié. La question de l’insertion des jeunes a été difficile. Parce que nous n’avons pas pu avoir les instruments demandés pour traiter cette question essentielle de la jeunesse, surtout celle non scolarisée qui fait 17% de la population active. Si nous  sortons de la crise sans avoir traité ce problème nous allons nous retrouver à nouveau face à une autre crise. Je pense que le Ministre Mel Eg aura les coudées franches pour continuer ce travail.
Parlant de loi non encore adoptée, est ce que vous avez des regrets ne n’avoir pas fait aboutir le projet ?
Quel regret voulez-vous que j’ai ? J’ai fais ce que j’avais à faire. Mon successeur a dit tout à l’heure que chacun à son rôle. Le gouvernement a fait un projet de loi. On a fait les Etats généraux que des gens ont décrié et  desquels sont nées des recommandations que nous avons mis en œuvre, le gouvernement a adopté la loi. On a même mis en place une commission interministérielle au niveau de la primature, qui a traité le projet et l’a adopté, ainsi que la commission du parlement qui l’a adopté. Le texte a été rejeté en plénière, les députés ont demandé un réexamen. Si nous avions eu le temps, nous serions retournés avec le texte pour le faire passer. Je n’ai donc pas de regrets. Tout ce que je peux dire, c’est que ce que j’avais comme volonté comme détermination pour aider le sport ivoirien, je l’ai déjà fait, je ne peux pas faire plus. Vis-à-vis de mon pays et de la formation que l’Etat m’a donnée, j’ai donné le maximum pour mon pays. Si des gens ont trouvé qu’il était bon de bloquer ces choses pour des raisons que j’ignore, toute la Côte d’Ivoire sait que j’ai mis toute mon énergie et que je n’ai pas triché.
Vous étiez à Cabinda en Angola où les Eléphants ont connu la débâcle. Avant votre départ et à la suite du débat télévisé du Président de la FIF, quelle est votre part de vérité au sujet de l’échec de la sélection ivoirienne ?
Ce que je peux regretter des questions importantes, c’est qu’avant de se retrouver à la télévision publique pour émettre une opinion, les responsables concernées doivent d’abord se retrouver.  Ce qui n’a pas été fait. Je pense que ce sont des corrections qui sont à apporter. Parce ce que l’Etat ne peut pas donner de l’argent pour des compétitions, sans qu’on ne s’asseye pour tirer les leçons, avant de prendre des décisions. Sans vouloir jeter la pierre à Paul ou à Pierre, je regrette que ces méthodes-là soient utilisées. Même si le gouvernement est dissous, le nouveau Ministre du Sport avait déjà été nommé au moment où l’émission télévisée passait. Nous avions demandé qu’avant de faire une communication quelconque qu’il y ait des échanges pour harmoniser les points de vue et en fonction des responsabilités des uns et des autres, on puisse aller de l’avant. Il n’y a donc pas eu une réunion de concertation pour diagnostiquer, voir ce qui n’a pas marché et les solutions qui ont été proposé par les uns et les autres, les analyser de façon objective pour décider. Je suis au regret de vous dire que ces décisions, je ne les ai jamais vues. Alors que le gouvernement pouvait décider, il a communiqué les recommandations qui devraient être faites pour corriger, à la FIF, qui n’a pas daigné répondre et s’est retrouvée à la télévision en train de faire un débat publique.
N’avez-vous pas l’impression d’avoir été taclé par derrière ou d’avoir reçu un coup en dessous de la ceinture au moment où vous quittez le département du sport ?
Je ne sais pas. Moi j’ai travaillé naïvement et de façon détermine. J’ai fait ce que j’avais à faire. Ce qui est important pour le pays c’est que quand vous responsabilisez quelqu’un, faut qu’il  s’investisse. C’est ce que moi j’ai fait. S’il y a eu des tacles, je soutiens que certains joueurs résistent aux tacles pour marquer des buts. Je me suis fait beaucoup d’amis dans le milieu. Je ne pense pas avoir fait beaucoup d’ennemis. C’est seulement des questions d’incompréhension. Si on allait dans le sens que je voulais, c’est qu’on s’asseye, qu’on discute, qu’on tire les enseignements, chacun en fonction de ses responsabilités intervienne pour faire avancer les choses. C’est ce que je regrette simplement.
Recueillis par Alexis KOUAHIO

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