Jeudi dernier, au Manné Garrincha National Stadium de Brasilia, les animateurs du Comité National de Soutien aux Eléphants ne se sont pas fait entendre. Que ce soit lors de l’exécution de l’hymne national de Côte d’Ivoire (perturbée par certains supporters colombiens), ou pendant la rencontre, les supporters ivoiriens furent noyés par ceux de la Colombie.

Sabri Lamouchi avait prévenu. « Les supporters colombiens seront nombreux au stade. C'est un paramètre qui n'est pas négligeable », indiquait le sélectionneur national de la Côte d’Ivoire. Fait avéré puisque les milliers de supporters des Cafeteros ont fait la différence en jouant leur partition près de la pelouse.

S’ils étaient peu audibles, c’est parce que les animateurs (une cinquantaine arrivée d’Abidjan) furent dépossédés de leur “arsenal de mélodies“ à l’entrée du stade. Et pour cause, « les instruments de musique sont interdits au stade », a indiquera un volontaire. Une mesure qui s’est avérée être une norme connue, lorsque l’on se réfère au verso du billet d’entrée au stade. Là, les tam-tams, guitares et autre instruments ont été marqués incompatibles avec une place au stade.

Obligés de se plier à la règle, alors qu’ils auraient renforcé leur parc-instruments, les animateurs du CNSE n'ont pu faire tonner (?) que leurs castagnettes. Insuffisant pour battre le bruyant peuple colombien qui a conduit les siens à la victoire. Sur la pelouse et dans les tribunes, la Côte d’Ivoire s’est inclinée. Le tir devrait être rectifié à Fortaleza où les Eléphants auront besoin de leur “12è Homme“ pour forcer le destin. A vos voix, chantez !

Patrick GUITEY au Brésil